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2010, nous te voulons remplie d’amour !
lundi 14 décembre 2009, par
A quelques encablures de la nouvelle année, totalement affaiblis par la série de crises qui secouent notre pays depuis un moment, le désir de tous les Béninois est que la nouvelle année nous offre réellement une nouvelle page.
Cette page, nous la voulons remplie de doux mots : amour du prochain, humilité, soucis de l’intérêt public, volonté de servir l’autre, actions pour l’épanouissement de tous sans distinction aucune, dépolitisation etc.
Ces qualités et valeurs semblent avoir déserté le forum, laissant ainsi notre cher et beau pays à la proie de la rage.
Nous ne pouvons et n’avons d’ailleurs aucun droit de critiquer ou de donner des leçons à ces hautes personnalités de la scène publique béninoise. Seulement, il est de jour en jour avéré que l’amour et la solidarité naguère reconnue au peuple béninois ont pris un profond choc.
Dans un monde en proie à la modernité, aux ambitions démesurées, à un mimétisme effrayant, nous nous éloignons de plus en plus de l’essentiel. C’est lamentable. Les vieux ennemis que nous pensons avoir vaincus ont resurgi. De plus en plus, les débats font allusion au régionalisme, au tribalisme, à la marginalisation des sans voix et sans ‘’connaissances’’.
Une minorité arrogante à allure plus royaliste que le roi défie la majorité sur laquelle ils pensent avoir droit de vie et de mort, tout comme si, eux, étaient immortels. Du coup, les efforts évidemment emprunts d’erreurs, comme toute œuvre humaine, du président de la République sont très mal appréciés.
La situation politique et sociale s’enlise malgré les volonté et détermination de Boni Yayi. Les frustrations nées de diverses brimades et marginalisations s’amplifient et l’on n’hésite même plus à prononcer l’effrayant concept de guerre civile.
Guerre civile sur la sainte et bénie terre de Houégbadja ? Ou serait passée la sagesse qui a conduit le peuple béninois à l’historique conférence de 1990 ?
Qu’aurait-on fait des acquis de ces assises qui nous valent tant d’admiration ? En effet, trop de non sens nous éloignent de l’essentiel. Les querelles de personnes n’ont que trop duré. Que l’Eternel habite chacune et chacun de nous et que le sentiment d’humilité nous inonde. Dans les coulisses de l’ambiance festive qui s’installera bientôt, méditons et prenons la ferme résolution de renaître en 2010.
A vous chères lectrices et chers lecteurs, que Dieu vous abonde de son amour infini qui conduit à tous autres grâce et bien. Restons unis autour de votre journal pour lequel vous manifestez tant d’intérêts. Agréables moments de fêtes et à bientôt.
Honorine H. ATTIKPA
