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Qui pourra jouer à la médiation ?
dimanche 21 mars 2010, par
L’atmosphère sociale et politique se cristallise sans cesse depuis un moment au Bénin. La récente commémoration des 20 ans de la conférence nationale n’a pas pu ramener le consensus au sein de la classe politique et sociale.
L’on demeure nostalgique de ces inoubliables jours de février 1990 qui ont hissé le Bénin au rang des pays à démocratie enviable.
Seulement, au regard de ce qui se passe actuellement, au regard du dialogue difficile entre enseignants en grève et gouvernement, au regard du climat politique de plus en plus envénimé et empreint de suspicion et de haine, il y a de quoi s’alarmer et se lancer dans la recherche d’ un médiateur ou d’un catalyseur de dialogue franc et salvateur.
A qui revient un tel rôle ? Au médiateur Albert Tévoédjrè actuellement plus occupé à l’œuvre humanitaire de secours au peuple Haïtien cruellement affligé ?
Lui à qui les gens ont attribué entre temps, à tort ou à raison, une position pas totalement neutre, pourra-t-il s’aventurer sur ce terrain ? Pourra-t-il se faire écouter des camps antagonistes de ceux qui veulent de la LEPI pour 2011et de ceux qui la repoussent pour plus tard ? Pourra-t-il concilier les enseignants en courroux contre le chef de l’Etat, lui aussi exacerbé ?
Où la trouver, cette perle rare pour que cesse de brà »ler le torchon social au Bénin ? Qui d’autre encore, après le rappel par Dieu de son serviteur, notre cher Cardinal Bernardin Gantin et notre Monseigneur de Souza, gestionnaire des situations difficiles, pourra être cette figure impartiale, respectable, digne de crédit et d’écoute saine des uns et des autres ?
Aucun doute que l’actuel médiateur de la présidence possède les atouts, stratégies et expériences en matière de règlement de crise dans la sous région. Sauf qu’il est difficile d’être prophète chez soi. De toute façon, on ne perdrait rien dans une telle tentative du renard de Djrégbé.
Honorine H. ATTIKPA
