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L’excès en tout nuit.

lundi 15 mars 2010, par Dignité Féminine

L’excès en tout nuit c’est vrai, et depuis que le monde est monde, la sagesse l’a enseigné. A ceux qui aspirent àune vie bien accomplie, il faut savoir raison garder en toute chose et en toute circonstance.

Cette attitude, ce bon sens, semble ce qui marque aujourd’hui le plus. Dans les pays en apprentissage démocratique comme le notre, on pense que tout est droit, tout peut être fait et dit quand on veut et comme on le veut. A l’opposé, se trouvent ceux qui n’ont de sens àleur existence que dans la dictature. Ces derniers abusent des autres àqui ils refusent tout droit. Dans l’un ou l’autre cas, cela s’appelle cet excès dont s’indigne la sagesse.

Les récentes mésententes entre syndicalistes du monde enseignant et le président de la République ne sont autre chose que les désastres nés d’un jusqu’auboulisme qui commence par constiper le chef.

Lui qui a beaucoup donné aux enseignants, lit désormais de l’ingratitude dans les lignes de revendications et la manière de ceux-là, qui nous ont tout appris, y compris la morale.

Sans vouloir juger les successeurs de nos vaillants maîtres et professeurs de qui nous avons hérité le sens de l’écriture, nous pouvons quand même leur souffler àl’oreille, avec tout le respect que nous leur devons, que trop, c’est trop. Oui, trop c’est trop. Qu’ils aient raison de faire des grèves, on ne leur dénie pas ce droit. Qu’ils soient contre un régime en place, cela peut gêner sans trop faire mal. Mais, qu’ils jouent régulièrement la musique de rébellion, de menace d’année blanche qui ne blanchit pourtant pas l’avenir de nos enfants, qu’ils montrent tout le temps l’image de parents (qu’ils sont) , en conflits réguliers avec l’autorité, cela ne laisse pas les apprenants indifférents.

Ces derniers qui apprennent mieux par l’exemple que par les théories qui leur sont dispensées, pourraient aussi conclure que l’affrontement avec son supérieur est permis.

Un monde fait d’affrontements n’étant pas ce qu’il faut souhaiter, le syndicalisme serait admirable sur des champs autres que celui qu’on lui connaît.

Boni Yayi quant àlui, aurait manqué un peu de maîtrise de soi si toutes ces déclarations qu’on lui attribue venaient effectivement de lui. En toutes circonstances, le père de famille qu’il est, demeure le dernier rempart. A ce titre, il est donc celui capable de sublimation. S’il est vrai qu’il pouvait se lasser, voire être dégoutté par les nombreuses pressions qu’il reçoit de toutes parts, sa couronne de chef ne l’autorise pas àfaire voir sa calvitie. Etre au-dessus de la mêlée, puiser dans la force de ses prédécesseurs notamment Mathieu Kérékou, pourrait le sauver des griffes des partenaires sociaux, connus depuis des lustres pour leur éternelle insatisfaction.

Rien n’est tard et il est heureux que le président, loin des ambitions de 2011, soit enfin décidé àdire la vérité et rien que la vérité.
A cela, il devra, ànotre avis, joindre deux autres ingrédients pour soigner le malaise en question.

Primo, renouer le dialogue avec l’équipe de Affagnon.

Secondo, puisque l’on parle de plus en plus des salaires politiques qui seraient les plus budgétivores, faisant passer le Bénin des normes de 35 % de charges à45 %, une restriction sur ce plan s’impose. Cela s’appellera distribution équitable des richesses de la Nation et fera certainement taire les détracteurs du régime du changement. Et le peuple en sortira fortifié.

Honorine H. ATTIKPA

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