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A toi Omondjagoun, mon cher fils.
lundi 19 avril 2010, par
Mon prégo de fils, mon cher Omondjagoun, il est des moments qui éduquent l’homme. Vraiment, qui pouvait imaginer que toi le grand chef et moi ta mémé chérie, serions si stressés et soucieux après quatre années à la tête du village ? Wallaï ! On doit féliciter Fomati hein. Comme le dit le fou qui a plongé son doigt dans l’huile sur le feu, l’igname frite est à féliciter.
Etre chef ici, ce n’est pas de tout de repos. Mon fils en a poussé cheveux blancs et rides. Et pourtant, on continue de lui en vouloir. Vraiment, Omondjagoun suis les conseils de ton grand frère Fomati, lui qui a fait environ 30 ans de pouvoir.
Décide, à la grande surprise de tous tes frères, que tu ne veux plus de ce pouvoir qui ruine. Dis-leur ouvertement, gaillardement, carrément, triangulairement et même ‘’circulairement’’ que tu n’en veux plus. OK ? C’est difficile, mais je t’enverrai une potion à boire qui te donnera la force de le dire. Ainsi, d’ici quelques mois de gestion du nouveau venu, les gens t’appelleront encore au secours. Aï…, ça fait mal de l’imaginer. Et si on n’appelait plus mon fils après 5 ans ?
Cela voudrait dire que je perdrai à jamais mon titre de mémé du prégo ?
Ce n’est pas supportable. Il faut qu’on fasse l’impossible. Alors, remets-toi en cause. Ne ‘’victimise’’ plus les autres, car c’est grave. Le peuple n’aime pas ça. Fais ton mea culpa et ta population reviendra à de meilleurs sentiments.
Ainsi soit-il