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Bonjour, mon cher Omondjagoun

mercredi 10 mars 2010, par Dignité Féminine

Bonne fête àtoi, mon fils. Mais, comment se fait-il que pour le 8 mars, on ne t’a pas vu aux côtés de maman ta chérie ? Tu étais absent àla cérémonie officielle, tes ministres aussi absents. C’est-à-dire que làoù les femmes de tous les départements s’étaient regroupées, tu as manqué le rendez-vous quoi. Pire, aucun de tes autres ministres n’a accompagné anti Djoss. C’est grave.

Il parait que tu fêtais avec les femmes de la Marina. D’accord, c’est bon hein, mais tu n’es pas prégo du palais seulement. C’est grave, c’est très grave, c’est dramatique même. Wallaï, je ne comprends pas quoi. A le penser, mes cheveux s’hérissent sur ma tête.

C’est vrai que tu as donné consigne pour que chaque ministre organise quelque chose dans son département pour les femmes, mais les ministres ne sont pas eux non plus pour leur ministère seulement.

Non, je ne comprends pas quoi. La cérémonie officielle devrait avoir toute son importance et non pas être l’affaire d’une seule ministre.

Ton absence et le fait que tu n’aies pas adressé aussi un message vis-à-vis comme ça, de visu aux femmes, parait une fuite quoi. Ah, je vois.

Que devient l’institut de la femme ?

Et 30% des femmes aux gouvernements ? On dirait que tu ne sais pas ce que tu vas nous dire si tu venais devant nous, ce 8 mars, un an après tes promesses. Mais ce n’est pas grave, les femmes comprennent mieux que les hommes. Il fallait venir leur expliquer tes difficultés d’application.

Omondjagoun, ouvre grandement tes oreilles et entends. La promesse est une dette. Donc, tu es endetté jusqu’au coup chez les femmes. Wallaî !

Tôt ou tard, tu devras en parler. Il s’agit des 52% de ton électorat.

Tu sais, je ne te dis que ce que les autres pensent tout bas. Car, àjamais, je ne te ferai la cour pour quoi que ce soit. Je suis ta mémé, j’ai mes droits que tu dois me reconnaître, que je sois mémé bavarde, mémé sévère ou mémé douce comme le sucre, restreindre mes droits est un péché qui se perd cher devant Dieu. Qui se paiera cher aussi devant la communauté internationale qui dit que : Droits égaux, opportunités égales, progrès pour tous.

C’est vrai, tant que les droits des femmes, en général et ceux de ta mémé en particulier seront brimés, progrès hypothéqué quoi.

A bon entendeur, salut !

Nonnie, ta mémé.

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