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Tournoi UEMOA : Une épreuve pour le championnat professionnel béninois
lundi 23 novembre 2009, par
Le Bénin a démarré le dimanche 22 novembre 2009, le tournoi de l’UEMOA, qu’il organise, par un échec (0-1) contre le Togo. Dans le même temps, il y a en perspective la CAN 2010 à laquelle il est déjà qualifié et dont le tirage au sort de la composition des groupes a été fait depuis le vendredi 20 novembre 2009 en Angola.
Certes, il s’agit d’une part des Ecureuils locaux qui jouent le tournoi de l’UEMOA et de l’autre, des Ecureuils professionnels faits essentiellement des internationaux béninois qui participeront à la CAN 2010. Mais une bonne équipe nationale commence par une bonne équipe de joueurs locaux. D’où la prestation peu convaincante de ces derniers dès leur premier match, le dimanche dernier, doit constituer un défi pour les dirigeants du football béninois.
Le Bénin accueille depuis le dimanche 22 novembre 2009, le tournoi de l’UEMOA qui regroupe 8 pays de la sous-région. Ainsi pendant une semaine, les footballeurs locaux du Togo, du Niger, de la Guinée-Bissau, du Mali, du Sénégal, de la Cote d’Ivoire, du Burkina-Faso et du Bénin vont se mesurer les uns aux autres. Ce qui constitue d’une certaine manière une occasion de préparation pour les pays qualifiés à la messe du football africain.
Car, les joueurs évoluant sur le continent africain ont aussi leur place dans les équipes nationales dans lesquelles leurs compatriotes évoluant sur le plan international se taillent la part de lion.
Ainsi, on peut dire que le tournoi de l’UEMOA est une épreuve d’évaluation pour les championnats locaux. La performance des uns et des autres est là pour montrer le niveau de professionnalisme atteint par chaque pays en matière de football. Sur ce point, le Bénin, pour ce qui le concerne, a encore des choses à prouver. En attendant la fin de la compétition, la première prestation des Ecureuils locaux laisse à désirer.
Le résultat n’en est pas la seule illustration. Les hésitations et le manque de réalisme des coéquipiers de Jonas Bidé montrent qu’ils n’avaient visiblement de quoi inquiéter leurs adversaires togolais. Même si ceux-ci n’ont pas été plus efficaces qu’eux, puisqu’ils ne se sont contentés que de leur seul but qui a été d’ailleurs un autogoal ; c’est le résultat qui compte de toute façon.
Les Ecureuils, face à leur public dont le chef de l’Etat, Boni Yayi, ont multiplié des occasions de but sans pouvoir réussir à faire trembler les filets des buts togolais. Ce qui veut dire qu’on ne pourrait pas compter sur les poulains du coach Fortuné Glèlè. Toute chose qui contraste également avec tout le bien que l’on dit du championnat professionnel en cours.
Et quand on voit les adversaires de poule du Bénin à la prochaine CAN à savoir le Nigéria, l’Egypte et le Mozambique, cela donne des frayeurs à plus d’un, puisque des Ecureuils locaux, à l’œuvre actuellement, seront appelés à accompagner à cette aventure continentale leurs collègues jouant à l’étranger.
Nul ne doute de la forme du Nigéria, plusieurs fois mondialiste, capable de présenter simultanément quatre à cinq équipes-types compétitives. Quant à l’Egypte qui a raté de justesse sa qualification au Mondial 2010 face à l’Algérie, le fait est qu’il soit l’actuel détenteur du trophée continental dit tout sur sa performance. Et à leurs cotés, le Mozambique, qui n’est pas moins à craindre, encore que c’est un adversaire totalement inconnu de l’équipe béninoise. Voilà ceux avec lesquels les poulains de Michel Dussuyer devront jouer leur carte de visibilité à la CAN Angola 2010.
Et si des deux fois précédentes que le Bénin a participé à cette compétition continentale, il n’a pu remporter la moindre victoire sur quelque équipe, c’est à Stéphane Sessègnon et ses coéquipiers de mesurer la hauteur du défi qui s’impose à eux.
Pour l’heure, les Ecureuils locaux devront convaincre le public béninois qui a le droit d’être fier de son onze national. A Garel Sossa, Noel Séka, Jonas Bidé et les autres de leur en donner l’occasion lors de ce tournoi d’intégration sous-régionale.
Colbert DOSSA