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24è édition de la Journée nationale de souvenir et de lutte contre la torture au Bénin : La LDH pour l’imprescriptibilité des crimes politiques

lundi 11 mai 2009, par Dignité Féminine

La Ligue des Droits de l’Homme au Bénin (LDH-Bénin) a célébré, jeudi dernier la 24è édition de la journée nationale de souvenir et de lutte contre la torture. A l’occasion, une exposition de photos d’hommes et d’enfants torturés et un dépôt de gerbe àl’intention des victimes de tortures au Bénin a eu lieu àla Bourse de travail àCotonou. C’était l’occasion pour cette organisation de réaffirmer son attachement àl’imprescriptibilité des crimes politiques et autres.

Pendant de nombreuses années, le Bénin a été tristement célèbre pour ses violations massives des droits de l’Homme et des libertés individuelles, un état de fait qui a connu son point culminant pendant la période révolutionnaire, de 1972 à1990. Grâce aux changements intervenus depuis la Conférence nationale des forces vives, un mouvement réel en faveur de la démocratie a pu être amorcé, permettant notamment aux nombreux groupes de lutte contre les violations des droits de l’Homme de sortir de la clandestinité.

Selon la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, la torture, c’est « tout acte par lequel une douleur ou des souffrances aiguë s, physiques ou mentales sont infligées àune personne aux fins notamment d’obtenir d’elle ou d’une tierce personne, des renseignements ou des aveux… Il s’agit d’une pratique pour intimider une personne sans aucun respect de ses droits humains.

C’est, en effet, pour célébrer la mémoire des fils du Bénin qui ont succombé àces traitements inhumains, inciter tous ceux qui ont un jour juré « Plus Jamais ça ! » et les amener àréitérer leur engagement àlutter contre la torture que les membres de la Ligue des Droits de l’Homme au Bénin se sont retrouvés.

La célébration de cette 24è édition coïncide avec le 20è anniversaire du décès de Luc Togbadja, a souligné le président du LDH-Bénin Julien Togbadja, rappelant les conditions de détention et de torture de ce dernier alors étudiant àl’Université nationale du Bénin, arrêté le 3 avril 1989 prenant part aux manifestations sur le campus contre le pouvoir d’alors et pour la démocratie. Il y a 20, ans a ajouté Julien Tognadja, que des criminels bien connus sont restés plus libres, plus arrogants et pilleurs que jamais.

En invitant les béninois àse souvenir de ces citoyens succombés àla torture, la LDH par son président, appelle àplus d’initiatives pour exiger et obtenir l’imprescriptibilité de tous les crimes politiques et économiques, le jugement des tortionnaires, le respect de l’œuvre et de la mémoire de tous les héros du combat démocratique tombés au champ d’honneur, l’enseignement au peuple des faits réels de l’histoire de notre pays, l’adoption comme pupille de la nation des enfants martyrs du combat démocratique.

Le Bénin ne fait plus partie des pays mis en cause par Amnesty International néanmoins, quelques cas d’arrestation et de détention arbitraire persistent, de même que des gardes àvue hors délais et des brutalités policières. Les détenus et les observateurs assimilent les conditions de vie dans les maisons d’arrêt àune forme de torture et d’avilissement de la personne humaine.

Il urge alors de converger les efforts pour que cessent pour toujours les pratiques de violation des droits de l’homme dans notre pays.

Bernardin DOSSA

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