Vie de famille : Quelle éducation pour les enfants après le divorce ?

Il n’est plus rare de voir un homme et une femme se séparer après des années de vie conjugale. Cet acte de leur part est appelé le divorce. Il se définit comme la rupture entre deux personnes mariées légalement ou selon la tradition. Cette situation est souvent précédée des problèmes de divers ordres qui varient d’un couple àun autre. Il s’agit en l’occurrence des problèmes d’incompatibilité d’humeur, de jalousie, d’adultère…Même si cela n’a pas directement des inconvénients sur les partenaires, les enfants, quant àeux, ne sont épargnés. Ils sont exposés àplusieurs problèmes notamment celui de leur éducation familiale ou sociale.

La famille est le premier socle d’éducation de tout enfant. Car dès le bas âge, les enfants apprennent beaucoup de choses au sein de celle-ci. Ils sont alors par conséquence accompagnés dans ce processus par leurs parents. Qu’on le veuille ou non, leur éducation et une partie de leur personnalité de demain dépendent de la relation qui les lie àleurs parents biologiques ou tuteurs. Mais celle-ci prend sérieusement un coup si les enfants vivent auprès de leurs parents biologiques ou qu’ils sont directement impliqués dans les événements qui ont prédécédés ou ont eu lieu après le divorce de leurs parents biologiques. « Â Mon père et ma mère s’entendaient bien.

Mais pour un problème dont je ne maîtrise pas les contours, ils ont décidé de se séparer. Malgré toutes les médiations, ils n’ont pas pu changer d’avis. Après leur séparation, chacun d’eux voulait m’avoir sous sa garde. Mais le problème n’est pas àce niveau, car j’ai remarqué que quand ma mère me recommande quelque chose, mon père de son côté m’indique le contraire  », nous a confié Justine A. élève en classe de troisième dans un établissement d’enseignement général de la place.

Cet état de choses se remarque très souvent au niveau des parents qui ne vivent plus ensemble. Ce qui met les enfants dans un terrible dilemme : àqui obéit pour ne pas décevoir l’autre ? Certains parents vont jusqu’àinviter leurs enfants àjuger lequel parmi eux àraison.

Les conséquences du divorce sur l’enfant

Le divorce a beaucoup d’effets négatifs sur les enfants. Beaucoup d’études psychologiques ont été effectuées àce sujet sur les familles monoparentales.

Elles démontrent que les enfants qui sont dans cette situation ont souvent un complexe que Alfred Adler appelle « Â le complexe d’abandonnisme  » qui est un ensemble de comportements et d’attitudes qu’on observe parfois chez les sujets privés précocement d’une présence qui représente la sécurité. Autrement dit, si jadis c’est la présence de l’un de ses parents qui lui donnait l’impression d’être en sécurité, l’absence temporaire de ce parent pousse l’enfant àavoir l’impression d’être menacé ou d’être dans l’insécurité.

C’est pourquoi, on a tendance àdire chez nous qu’après le divorce les enfants doivent rester avec le parent du même sexe pour être mieux éduqués. L’inconvénient àcet état de choses, s’il n’est pas respecté, est la délinquance ou la dépravation qu’on note souvent chez les enfants dont les parents ne sont plus ensemble.

D’une part, il est important de faire remarquer que le maternage a souvent des effets négatifs sur les enfants. Car les enfants élevés uniquement par leur mère notamment les garçons finissent par avoir une difficulté d’adaptation àl’âge adulte. Pendant l’adolescence, ils ont involontairement des comportements et des rôles agressifs. D’autre part, les filles qui ont été longtemps élevées uniquement par leur père semblent avoir des habitudes et des comportements propres aux garçons.

Quelles que soient les causes du divorce, si les parents ne s’associent pas pour donner àl’enfant l’éducation sociale qu’il lui faut, il est fort probable que cet enfant devienne un inadapté social. Car certains enfants qui ont vécu de près les événements malheureux de la séparation de leurs parents ne veulent plus se marier àl’âge adulte de peur de revivre la même situation que le parent du même sexe. D’autres enfants, s’ils arrivent àse marier, sont souvent sur le qui-vive ou ont tendance àrejeter les torts du parent du sexe opposé sur leur conjoint ou conjointe.

Hermann ADJIDE