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Colloque-bilan des 20 ans de la Conférence des forces vives de la nation : La moralisation de la vie politique, administrative, économique et sociale fortement revendiquée (Le rapport général et les recommandations du colloque )

lundi 1er mars 2010, par Dignité Féminine

Dans le cadre de la commémoration des 20 ans de la Conférence nationale des forces vives de février 1990, un colloque de trois jours a été organisé au Palais des Congrès par le Ministère chargé des relations avec les institutions.

Les 26 et 27 février 2010, les différents acteurs de l’acte fondateur du renouveau démocratique béninois se sont réunis pour réfléchir au chemin parcouru depuis 20 ans par le Bénin en matière de développement. Les travaux ont débouché sur des recommandations qui ont été présentées àla cérémonie de clôture du 28 février en présence du représentant du Chef de l’Etat, Pascal I. Koupaki, entouré de plusieurs membres du gouvernement, des présidents des institutions de la République, des députés àl’Assemblée nationale et de divers acteurs de la société civile.

Le colloque recommande, entre autres, que le 28 février, soit institué comme journée du consensus national et qu’elle soit fériée, vu l’importance du 28 février 1990 dans l’histoire du Bénin. La moralisation de la vie politique, administrative, économique et sociale tient une place importante dans lesdites recommandations.

« Etat de la démocratie béninoise 20 ans après la Conférence des forces vives de la nation  ». Tel est le thème sous lequel est placée la commémoration du 20ème anniversaire de la Conférence de 1990. En ce moment où le Bénin traverse, àl’instar des autres pays du monde entier, une sévère crise économique et que le climat sociopolitique semble vicié par des agitations préélectorales, le Ministère chargé des relations avec les institutions a jugé opportun de réunir toutes les forces vives de la nation autour de la commémoration de l’événement ayant marqué le point de départ du processus démocratique béninois.

Une occasion pour apprécier la gestion faite de l’héritage de 1990.
Dans la journée du 26 février 2010, presque tous les témoins de l’histoire étaient présents au Palais des Congrès pour replonger les uns et les autres, notamment les jeunes générations, dans la mémoire des assises de 1990 àl’Hôtel PLM Alédjo.

Après l’ouverture du colloque par le ministre en charge des relations avec les institutions, Zacharie Baba Body, qui a rendu un hommage mérité àtous les acteurs de l’historique conférence de 1990, place a été faite au panel devant entretenir l’assistance àtravers trois grandes communications.

Premièrement, c’est le président de la Cour constitutionnelle, Me Robert Dossou, ancien président du comité préparatoire de la Conférence, qui a présenté le contexte et les résultats issus de ladite conférence. Ce qui a permis de comprendre en profondeur les circonstances ayant favorisé l’événement. Il a fait constater quelques résultats majeurs de ces assises àsavoir la stabilité politique, le changement de régime politique, la relance de l’économie nationale, l’éducation de l’homme et les principes fondamentaux de la démocratie.

A la suite de Me Robert Dossou, l’aumônier national des cadres et personnalités politiques, Père Efoé Julien Penoukou, et l’honorable Léon Bio Bigou ont entretenu l’assistance sur le bilan social et politique des 20 ans de mise en oeuvre des recommandations de la Conférence de 1990. Il ressort de leurs communications que, si le Bénin a su préserver la paix, le développement socioéconomique tarde àêtre amorcé àcause des querelles intestines et de la corruption encrée dans les mœurs.

Les enseignements àtirer des 20 ans d’expérience démocratique aux plans politique et socioéconomique vont faire l’objet de la dernière communication du jour, avec l’ancien ministre Joseph Gnonlonfoun et l’ancien président de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication, Thimotée Adanlin. Celui-ci a fait remarquer que notre processus démocratique a révélé de nombreux signes de faiblesse auxquels il faudra réfléchir pour permettre aux institutions de la République de jouer pleinement leur rôle, de remédier àla multiplicité des partis politiques, de refonder les bases du libéralisme économique…

Pour lui, la Conférence de 1990 s’étant essentiellement occupée des questions politiques, il serait nécessaire d’organiser une conférence économique sur les cendres de celle de 1996 qui n’a pas eu de suite.
Les débats ont permis d’approfondir tous les sujets abordés dans les communications et de tenter des approches de solutions aux maux dont souffre le Bénin et qui empêchent son développement.

Les temps forts de la cérémonie de clôture du colloque

La salle rouge du Palais des Congrès a été prise d’assaut le dimanche 28 février par de nombreuses personnalités sociopolitiques et autres citoyens pour célébrer le 20ème anniversaire de la Conférence nationale des forces vives. A la tribune officielle, on pouvait voir le ministre d’Etat, Pascal Irené Koupaki, représentant le Chef de l’Etat, ayant àses côtés son collègue des affaires étrangères, Jean-Marie Ehouzou, et celui chargé des relations avec les institutions, Zacharie Bababody, qui ont assuré l’organisation de l’événement.

A eux s’ajoutent des présidents d’institutions àsavoir Me Robert Dossou de la Cour constitutionnelle, Mathurin Nago de l’Assemblée nationale, Albert Tévoédjrè de l’Organe de médiation de la République, et Moïse Mensah du Haut Commissariat àla gouvernance concertée. L’aumônier national des cadres et personnalités politiques, Père Efoé Julien Penoukou, était aussi parmi eux en tant que président du présidium du colloque pour présenter les résultats des travaux àl’assistance.

De nombreux députés, têtes couronnées, acteurs politiques et autres ont répondu présents au rendez-vous.

Le satisfécit du ministre Bababody

Dans son mot de bienvenue aux participants àla cérémonie, le ministre Bababody n’a pas caché son sentiment de satisfaction quant àla réussite du colloque. Pour lui, les fruits ont tenu la promesse des fleurs, vu l’engouement manifesté par les différents acteurs de la Conférence nationale en acceptant de prendre activement part aux travaux de réflexion initiés par le gouvernement béninois àl’occasion de la présente commémoration. Il a saisi l’occasion pour rendre hommage aux illustres disparus qui ont travaillé àdivers niveau pour changer le cours àl’histoire nationale àpartir de février 1990.

Trouvant que le peuple ne saurait jamais remercier assez le Général Mathieu Kérékou, le président Nicéphore D. Soglo, Mgr Isidore de Souza et autres, il leur dédie simplement le proverbe africain qui stipule que « la plus grande récompense d’une action, c’est de l’avoir faite  ». Et quand il s’agit de surcroît d’une action àlaquelle tout un peuple doit son salut àun moment donné de son histoire, il n’y a qu’às’en réjouir. Raison pour laquelle le ministre Bababody tient àla préservation des acquis de la Conférence en question.

La substance des discours de Moïse Mensah, Albert Tévoédjrè et du représentant du Chef de l’Etat

Le discours du Haut commissaire àla gouvernance concertée a été un appel àla paix. Ceci est d’autant plus important que le Bénin est àquelques mois des échéances électorales de 2011 qui suscitent des agitations de toutes sortes au sein de la classe politique nationale. Le Haut commissaire àla gouvernance concertée demande au peuple de soutenir avec le Chef de l’Etat, Boni Yayi, le flambeau de la paix qui lui a été transmis àl’occasion de la semaine internationale de la paix. Lequel flambeau a fait le tour de tout le territoire national.

Le président de l’Organe de médiation de la République, Albert Tévoédjrè, abondant dans le même sens, exhorte tous les acteurs politiques àla discipline vis-à-vis des règles de conduite que le Bénin s’est définies àl’issue de la Conférence nationale. « Le pouvoir s’acquiert dans la discipline et se gère dans la discipline  », a-t-il déclaré. Sur un ton prophétique, il lance àtout le monde : « au travail mes amis, nous vaincrons la fatalité !  »

Le mot de clôture est revenu au ministre d’Etat représentant le Chef de l’Etat, Pascal Koupaki, qui, après avoir rendu hommage aux acteurs de la Conférence a rassuré les uns et les autres que les différentes recommandations seront minutieusement étudiées par le gouvernement pour leur mise en œuvre.

MINISTERE CHARGE DES RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS

20ème ANNIVERSAIRE DE LA CONFERENCE NATIONALE DES FORCES VIVES DE LA NATION

COLLOQUE SUR « ETAT DE LA DEMOCRATIE BENINOISE
20 ANS APRES LA CONFERENCE DES FORCES VIVES DE LA NATION  »

Palais des Congrès, les 26 et 27 février 2010

RAPPORT

Le vendredi 26 février 2010, s’est tenu dans la salle polyvalente du Palais des Congrès de Cotonou, le colloque sur le thème « Etat de la démocratie béninoise 20 ans après la Conférence Nationale des Forces Vives de la Nation  ».

Ont pris part àce colloque qui s’inscrit dans le cadre de la commémoration des 20 ans de la Conférence Nationale des Forces Vives de février 1990, les membres du Gouvernement, les Conseillers du Chef de l’Etat, les députés, les personnalités ayant participé àla Conférence Nationale des Forces Vives , les représentants de la société civile, les cadres des ministères et les jeunes organisés au sein du Parlement des Jeunes et de l’Organe Consultatif de la Jeunesse (OCJ).
Le colloque a pour objectifs de :

- Faire le bilan du processus démocratique du Bénin après 20 ans de mise en Å“uvre ;

- Informer les jeunes générations sur cette historique conférence ;

- Appeler àla préservation de la paix.

Démarrée à10 heures 25 minutes, trois étapes ont marqué la rencontre.
Il s’agit de :

1. Cérémonie d’ouverture ;

• Discours de bienvenue du Directeur de Cabinet du MCRI ;

• Discours d’ouverture du Ministre Chargé des Relations avec les Institutions.

2. Déroulement des travaux (Présentation des communications et débats)

3. Cérémonie de clôture du colloque.

1- De l’ouverture du colloque

A l’ouverture, M Honorat ADJOVI, Directeur de Cabinet du Ministre Chargé des Relations avec les institutions (MCRI) prenant la parole, a rappelé que l’objectif du colloque est de faire le bilan des 20 ans de parcours démocratique et des recommandations pour son amélioration avec un accent particulier sur son déroulement.

En outre, après une présentation poétique plongeant les participants dans l’ambiance de la Conférence Nationale des Forces Vives de février 1990, Me Zachari BABA BODY, Ministre Chargé des Relations avec les Institutions a prononcé le discours d’ouverture.

Après avoir rendu un vibrant hommage aux aînés et au vaillant peuple béninois dans son ensemble pour leur sens d’honneur, pour leur courage hors du commun et leurs élans patriotiques, valeurs reconnues au-delàde nos frontières, le MCRI a précisé que 20 ans sont passés depuis cette historique rencontre qui a permis ànotre peuple d’emprunter la voie de la démocratie pluraliste où les droits fondamentaux de l’Homme, les libertés publiques et la justice sont garantis.

Le présidium devant conduire les travaux a été installé et est composé comme suit :

Président : L’Abbé Julien PENOUKOU,

1er Vice – président : Monsieur Ousmane BATOKO

2ème Vice – président : Monsieur Timothée ADANLIN

1er Rapporteur : Monsieur Honorat ADJOVI ;

2ème Rapporteur : Madame Hélène AHOLOU KEKE ;

Secrétaire : Monsieur Théodore LOKO ;

Modérateur Général : Monsieur Joë l Aà VO

2- Du déroulement des travaux

Après toutes ces formalités, trois (03) communications ont été présentées par d’éminentes personnalités

La 1ère communication dont le thème est « la Conférence des Forces Vives de la Nation de février 1990 : opportunité et résultats ?  » est présentée par Me Robert DOSSOU, Président de la Cour Constitutionnelle avec comme modérateur Monsieur Amos ALEGBE.
Après avoir montré que la Conférence Nationale des Forces Vives de la Nation était une nécessité, il a présenté les éléments qui l’ont engendrée.

Le 1er élément concerne les difficultés extrêmes du pays caractérisées par l’échec de l’économie constaté en avril 1982, l’aggravation de la situation du fait des leçons non tirées de l’échec, la grève générale des étudiants. Tout cela, a-t-il dit, conduit au Programme d’Ajustement Structurel (PAS) dont la signature de contrat avec la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International est intervenue en mai et juin 1989.
Cette nécessité trouve son fondement dans la volonté de tout un peuple de voir la situation changer, d’acquérir les droits fondamentaux et les libertés. Au Bénin, les acteurs collectifs et individuels ont su ce qu’il fallait faire.

Les deux acteurs s’imbriquent car pour que des mutations interviennent dans une nation, il faut des actions individuelles.

Le 2ème élément évoqué est la pression de l’histoire qui relevait du phénomène de la mondialisation. Il était impossible àl’Etat de dominer les phénomènes nouveaux qui s’observent àsavoir :

- Les droits de l’homme marqués par la déclaration de Helsinki en 1985 ont été le vecteur de développement des moyens de communication ;

- Le phénomène des ONG qui tissent et renforcent des réseaux entre elles ;

- La crise mondiale qui a amené les partenaires às’interroger sur les surendettements des pays surtout des pays africains ;

- Les machines de dictature ne pouvaient plus continuer d’être financées ;

- La péréistroïka a surgi dans les pays de l’Est avec pour conséquences l’effondrement de l’Est et la chute du mur de Berlin.

Le 3ème élément identifié est constitué par les acteurs chez qui on notait les mêmes aspirations et qui ont mené différentes actions partout :

- Les grèves ;

- Le regroupement de toutes les tendances dans une synergie pour se surpasser ;

- Les actions collectives négatives (les vitriolages) il ne fallait pas laisser le pays être emporté par la violence.

Les actions individuelles, le 1er àagir était Mathieu KEREKOU qui procéda déjàen 1982 àla libération des anciens présidents détenus.

Quant aux résultats de la Conférence Nationale qu’il a qualifié de positifs, ce qui justifie la commémoration, ils se résument en cinq (5) points :

1) Le fait d’avoir évité la violence constitue le plus important des résultats.

2) Le changement du monopartisme au libéralisme démocratique avec changement de constitution. La leçon apprise était la tolérance.

3) La relance de l’économie et de tous les autres secteurs d’activités avec plus ou moins de succès mais avec des résultats insuffisants ; ceci est le corollaire d’une attitude de consommateurs qui pensent que le développement est uniquement l’affaire du Gouvernement.

4) La nécessité d’éduquer pour avoir de nouveaux hommes dans la société.

5) Les principes fondateurs que constituent l’ordre moral, l’humilité, la charité, les valeurs juridiques et le consensus.

En conclusion, il a précisé que l’élan, la volonté et la détermination de quelques uns ont permis ànotre pays de se surpasser et de réussir cette conférence.

Monsieur Amos ELEGBE dans son rôle de modérateur, a insisté sur la contribution citoyenne àla préparation de la Conférence et le rôle joué par la diaspora.

Parmi les acteurs collectifs, il a mis l’accent sur le Parti Communiste du Dahomey (PCD) qui a joué un rôle important dans la conscientisation de notre peuple. Il a également évoqué les actions individuelles de Messieurs Ousmane BATOKO et Ali HOUDOU et salué pour terminer le courage, la clairvoyance et l’esprit patriotique du Président Mathieu KEREKOU. Comme faiblesse de la Conférence, il a souligné le fait que les questions économiques, sociales et de développement n’aient pas été approfondies. Il a pour terminer recommandé l’organisation d’une conférence nationale économique.

La 2ème communication dont le thème est « 20 ans de mise en Å“uvre des recommandations de la Conférence Nationale : Quel Bilan ?  » est présentée en panels par l’Abbé Julien PENOUKOU et le Professeur Léon BIO BIGOU. Le rôle de modérateur a été joué par le Professeur Athanase TOUDONOU.

Le 1er communicateur, l’Abbé Julien PENOUKOU a articulé son intervention autour de deux (2) points : les valeurs référentielles et le syndrome de l’échec béninois.

En ce qui concerne les valeurs référentielles, il a évoqué le principe de séparation des pouvoirs, le respect des droits de l’homme et fait remarquer que nous sommes toujours en phase avec l’esprit de la Conférence 20 ans après.

Abordant le 2ème point, il a mis l’accent sur les menaces d’échec caractérisées par les retours cuisants notés dans les différentes initiatives.

Selon lui, le comportement du Béninois àtravers les coups bas, la haine, a conduit àun bilan peu élogieux sur le plan social. En dehors de la tension ouverte entre les acteurs politiques, la montée de l’agitation sociale, il y a la mentalité sorcelleresque marquée par une forte expression de l’égo, une hypertrophie du moi qui n’a pas permis d’amorcer le développement recherché, le refus de l’émulation et du progrès.

Selon lui, en cultivant le malheur des autres, cela déteint sur notre psychologie. Il a pour ce faire indiqué que nous devons éviter le mensonge, de voir le mal partout et de toujours soupçonner les autres. Nous ne pouvons pas nous unir àpartir des critères régionalistes. Tout en précisant que l’unité nationale constitue le principe cardinal àrechercher en toutes circonstances, il a suggéré d’envisager autre chose que le pluralisme, de boucher les trous de la jarre par le cœur. Il a enfin déploré les tentatives d’instrumentaliser Dieu en politique qui s’observent aujourd’hui.

Au lieu de cela, il invite les Béninois àaimer leur pays comme Dieu l’aime et souhaité que leur profession de foi soit authentique.
Le second communicateur a abordé l’aspect politique du thème. Il a centré son intervention sur la réalité de la mise en œuvre des recommandations et jeté un regard critique sur le parcours démocratique.

En ce qui concerne le 1er point, il a fait noter que globalement les recommandations de la Conférence ont été mises en Å“uvre notamment :

- La Constitution du 11 décembre 1990 ;

- L’instauration d’un véritable Etat de droit avec l’installation et le fonctionnement réel des institutions de la République ;

- L’instauration du multipartisme ;

- Le respect des droits de l’homme ;

- La dissolution des institutions issues de la loi fondamentale,

- La libération de tous les détenus politiques ;

- La priorité àl’éducation,

- Le libéralisme économique,

- La restitution de l’Etat de droit,

- La moralisation de la vie publique ;

- Etc.

Il a pour terminer invité le Gouvernement àpenser àfaire un véritable bilan. Il a rappelé àla mémoire collective des Béninois, ce sursaut patriotique qui a sauvé ce pays. Pour lui, la confiance doit rester la boussole vers le développement de la nation, un recentrage s’impose.

Il a par la suite jeté un regard critique sur les acquis pour faire remarquer l’existence encore de menaces qu’il faut surmonter :

- le problème d’organisation des élections qui s’aggravent àchaque échéance ;

- la moralisation de la vie publique qui ne satisfait pas encore les attentes des populations ;

- la vie économique et sociale qui rencontre des pesanteurs ;

- le multipartisme, l’impunité et la paix sociale.

Il finira en rappelant que les Béninois ont le devoir de se souvenir du caractère fédérateur et fondateur de l’unité nationale révélée àla Conférence Nationale. Il faut alors une gestion juste et rationnelle du consensus national.

La 3ème communication dont le thème est « La Conférence Nationale 20 ans après : quels enseignements pour l’avenir  » est présentée par Joseph GNONLONFOUN avec pour modérateur Monsieur Guillaume ATINGBE.

Le Ministre Joseph GNONLONFOU dans sa communication a mis en exergue l’état de fonctionnement de nos institutions ; il a fait le constat que la plupart de nos institutions ne fonctionnent pas bien parce que ne s’arrêtant pas pour faire leur critique et autocritique.

Pour le communicateur, nous ne sommes pas en démocratie, mais àl’école de la démocratie qui est un long processus qui ne s’achève jamais.

Ce processus démocratique selon le communicateur doit conduire àla paix, àune stabilité qui permet un développement économique harmonieux. Mais pour qu’il y ait développement, toutes ces institutions doivent être au service de l’homme pour son développement et sa promotion. Pour y parvenir, il propose qu’on aille au-delàdes modèles de développement tels que conçus et mis en œuvre jusqu’àprésent, en organisant une vraie conférence sur le développement économique du pays.

Monsieur Guillaume ATINGBE, modérateur, a complété en mettant l’accent sur le rôle important joué par les travailleurs au sein de leur syndicat qui a suppléé la société civile qui n’existait pas.

Les débats sur les communications ont porté sur :

• la gouvernance politique avec l’application effective de la charte des partis politique ;

• la guerre des quotas ;

• la corruption généralisée ;

• la réalisation de la LEPI ;

• Le rôle et la reconnaissance de chacun des acteurs de la Conférence Nationale ;

• la prise en compte des faits de la conférence dans l’histoire et l’éducation scolaire ;

• l’implication de tous les acteurs surtout les investisseurs privés àla conférence économique ;

• la restitution des acquis de la conférence dans un document ;

• la vulgarisation et l’enseignement dans nos écoles et collèges de la Constitution du 11 décembre 1990 ;

• le phénomène de la multiplicité des religions ;

• le régionalisme exacerbé et le sectarisme.

Des réponses ont été données par tous les communicateurs.
Ainsi des recommandations suivantes ont été formulées :

• l’organisation d’un forum économique ;

• la moralisation politique ;

• l’enseignement de la Conférence nationale àpartir d’une constitution de mémoire pour lui donner sa dimension de pacte social ;

• l’institution de la journée du 28 février comme journée de consensus national ;

• l’enseignement de la constitution conformément aux dispositions de l’article 40 ;

• la mise en place d’un observatoire pour la mise en Å“uvre des recommandations de la Conférence Nationale des Forces Vives et du colloque ;

• le respect de la laïcité de l’Etat selon les dispositions de la constitution.

1- De la clôture du colloque

La fin des travaux de ce colloque a été sanctionnée par la présentation du rapport général qui a été adopté àl’unanimité sous réserve de la prise en compte des observations et contributions.

Colbert DOSSA

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