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Prise en charge des PV/VIH : La malhonnêteté de certains patients en cause

lundi 16 mars 2009, par Dignité Féminine

Depuis 2002, la prise en charge des personnes affectées ou infectées au VIH est effective dans notre pays. Beaucoup d’efforts fournis dans ce domaine par les structures compétentes sont en train d’être sapés par certains patients indélicats. Bon nombre d’entre eux s’inscrivent sur plusieurs sites de prise en charge des séropositifs dans le seul but de recevoir plus de vivres ou de moyens financiers.

Le Bénin fait partie des pays membres de l’Organisation des Nations Unies qui ont signé en 2001 la Déclaration d’engagement sur le VIH/SIDA. En signant cet accord, le Bénin s’est engagé àfournir progressivement le niveau le plus élevé possible de traitement des maladies liées au VIH. Cette prise en charge est une démarche thérapeutique globale et comprend, en plus du soutien médical, les volets psychologiques, spirituels, hygiéno-diététique, sociaux, économiques, professionnels et familiaux. Ces mesures visent àaider les personnes infectées àtrouver des ressources de tout genre qui leur permettront de s’adapter efficacement àleur situation et de mener aussi longtemps que possible une vie pleine et productive afin de contribuer au développement humain durable. C’est dans ce cadre que plusieurs sites de prise en charge sont installés sur toute l’entendue du territoire national. Ainsi, depuis 2002, les patients ont commencé par bénéficier de ces prises en charge.

Mais le constat déplorable qui s’observe, ces derniers temps, est que certains de ces derniers s’inscrivent sur plusieurs sites. Ceci, dans le seul but de bénéficier, àplusieurs reprises, des vivres tels que le haricot, le maïs, la farine de semoule ainsi que des frais de déplacement, médicaments et autres. Ce comportement indélicat de leur part traîne parfois sur le terrain l’efficacité des actions que mènent les structures chargées de la mise en Å“uvre de la prise en charge des personnes vivant avec la pandémie dite du « siècle ». Si rien n’est fait pour décourager ces gens, cela risque non seulement d’avoir une conséquence sur les autres patients mais aussi risque également de décourager les institutions ou structures nationales et internationales qui investissent dans le domaine. Il s’agit notamment de l’Onusida, du PAM qui fournit les vivres, de l’UNICEF qui s’occupe de la situation des enfants…

Selon une coordonnatrice de l’un des sites situés en plein cÅ“ur de la ville de Cotonou, les autorités compétentes doivent tout faire pour décourager ces attitudes malsaines. « Parmi les patients que nous recevons, certains sont sérieux tandis que d’autres ne le sont pas du tout. Soit ils s’inscrivent àdivers endroits, soit les parents s’entendent pour les inscrire sur des sites différents  » a – t- elle notifié. Elle indique par la suite que les personnes concernées par cette situation deviennent de plus en plus nombreuses. « â€¯Le pire est qu’il arrive que chacun des membres de la famille aille sur de divers sites, c’est- à- dire que la mère est sur un site, le père un autre ainsi que les enfants  », nous a-t-elle confié. Cette situation n’est pas sans conséquence sur la vie de ces structures de prise en charge. « â€¯Les moyens dont nous disposons sont limités. On se préoccupe de pouvoir couvrir tous ceux sont concernés. Mais si des personnes malintentionnées doivent prendre la ration de plusieurs personnes, les objectifs risquent de ne pas être atteints. Car en agissant ainsi, elles privent certainement les autres de rentrer en possession de ces moyens  », a-t-elle conclu.
Rapprochée, l’une des personnes en cause avoue qu’elles sont nombreuses às’adonner àcette pratique. Elle n’a pas hésité ànous expliquer les raisons pour lesquelles elles sont contraintes parfois àagir ainsi. « â€¯Si vous arrivez àun certain stade de la maladie, on n’arrive plus àfaire grand-chose. Alors, cela est devenu notre dernier recours  », a-t-elle dit. Certaines d’entre elles commercialisent les dons qu’elles reçoivent.

Quelques statistiques sur le VIH
La pandémie d’infection àVIH est un problème de santé publique majeur touchant particulièrement l’Afrique subsaharienne. Aujourd’hui, près de 33 millions de personnes dans le monde sont infectées par le VIH. Deux tiers d’entre elles vivent en Afrique subsaharienne. Le tribut prélevé par la maladie depuis 1981 s’élève à25 millions de vies humaines. Plus de 6800 personnes sont contaminées quotidiennement. Chaque jour également, 1500 enfants sont infectés, dont la plupart sont des nouveau-nés. Les taux d’infection ne cessent d’augmenter dans les pays en développement notamment ceux de l’Afrique subsaharienne.

En 2007, il a été dénombré 1,7 million de nouveaux cas d’infection en Afrique au sud du Sahara tandis qu’en Afrique du Nord, il n’y a que 35000 cas. En 2003, l’Afrique àelle seule a compté 12,3 millions d’enfants orphelins d’un ou deux parents àcause du VIH. Parmi les enfants ayant perdu leurs parents àcause du VIH/SIDA dans le monde, 8 sur 10 vivent en Afrique subsaharienne.

Le Bénin où le premier cas de séropositivité au VIH-SIDA a été découvert en 1985 n’est pas épargné de cette pandémie. Le taux de prévalence du VIH/SIDA au Bénin, qui était de 2% en 2003, a baissé à1,7% en 2007.

Hermann ADJIDE

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