lundi 01 mars
Tirage de la 28ème édition de la coupe d’Afrique : Des difficultés en perspective pour les Ecureuils
Le tirage au sort des groupes de la 28ème édition de la Can 2012 s’est effectué la semaine dernière en présence de toutes les sommités africaines de football et des fédérations nationales.
Le Bénin émarge dans le groupe H composé de la Côte d’Ivoire, du Rwanda et du Burundi. Si les deux derniers pays ne semblent pas très connus en football, les Ecureuils du Bénin auront fort à faire pour se qualifier au regard de la mise en place d’un nouveau onze national composé en grande partie de joueurs locaux. Après la dissolution de l’équipe nationale A du Bénin ayant pris part à la Can Angola 2010, beaucoup de sportifs nationaux s’inquiètent sur les chances d’une qualification prochaine de notre pays à la phase finale de la 28ème édition de la plus prestigieuse compétition africaine. En effet, après la polémique née de cette décision de la fédération béninoise de football, peut-elle en vingt deux mois constituer une équipe représentative de performance égale ou supérieure à l’équipe nationale dissoute ? La question mérite que l’on s’y attarde dans une analyse qui prenne en compte tous les éléments de Février 2010 à Janvier 2012. Malgré la présélection de trente six joueurs locaux dont plus d’une dizaine d’étrangers et dont les capacités semblent en émergence dans un championnat professionnel à sa première édition, des doutes subsistent quant à la performance espérée de ce rassemblement de joueurs locaux. Si on sait que certains joueurs qui participent à l’équipe nationale ont cheminé depuis 2004 avant que l’on ait une cohésion au sein des Ecureuils, la tâche ne sera pas facile pour une qualification du Bénin en 2012. D’abord, quelle équipe pour quelle performance face à des pays dont les joueurs sont plus rodés dans cette compétition africaine ? En prenant la côte- d’Ivoire qui est un mondialiste de 2O1O, les locaux béninois ne pourront rien contre cette équipe nationale ivoirienne avec son armada de professionnels évoluant en première division dans les plus grands pays européens. La côte d’Ivoire part avec la faveur des pronostics dans une confrontation disproportionnée par rapport à la technique et aux tactiques des grands joueurs. Quant aux Rwanda et Burundi, sans être des foudres de football, on peut dire qu’ils ne sont pas inconnus dans leur région. Leurs fréquentes participations aux tournois de leur zone sont des signes qui ne trompent pas. Le Bénin, nouveau en football ,aura donc fort à faire pour se débarrasser d’adversaires dont le plus connu, la Côte d’Ivoire, est théoriquement plus forte que le Bénin. En un mot, la situation de notre pays n’est pas reluisante après cette dissolution. Car, en voulant tout recommencer à zéro, le Bénin risque de tomber dans un irréalisme que les sportifs auront du mal à accepter. Or, si c’était l’ancienne équipe composée des Sessegnon, Omotoyossi et consorts, l’espoir serait permis. Dès le démarrage des hostilités en septembre 2010 , on pourra savoir si le Bénin est sur une ligne de performance. Tout sera nouveau ; des joueurs nouveaux, entraînés par un nouvel entraîneur. Aussi bien les joueurs que les entraîneurs apprendront avant tout à se connaître ; connaître l’environnement sportif béninois pour une meilleure prestation. Ceci prend du temps, lequel temps joue malheureusement contre le Bénin. Antoine ATTTIKPA La Presse au Bénin
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