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Dialogue social entre Gouvernement et Front des trois ordres d’enseignement : Enfin le bout du tunnel pour les élèves béninois (Le calendrier scolaire en réaménagement)

lundi 29 mars 2010, par Dignité Féminine

Le repos forcé auquel les écoliers et élèves béninois des établissements publics ont été soumis pendant près de deux mois est àson terme. Le gouvernement et les responsables du front des trois ordres d’enseignement ayant renoué avec le dialogue depuis le 22 mars 2010, les négociations ont pu aboutir.

Ainsi, àl’issue des négociations, deux décrets présidentiels ont été pris en faveur des enseignants : le premier décret fixant l’indemnité de logement allouée aux enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire ; et le second portant institution d’un coefficient de revalorisation des traitements des enseignants de la maternelle, du primaire e du secondaire.

A la rencontre officielle entre membres du gouvernement, responsables du front des trois ordres d’enseignement et de la fédération des association des parents d’élèves, le vendredi 26 mars 2010, une commission permanente de négociations présidée par le ministre Pascal I. Koupaki a été mise en place pour poursuivre le dialogue. La hache de guerre est donc enterrée et la reprise des classes est prévue au retour des congés de paques.

Les usagers de l’école béninoise retrouvent le sourire. Le dénouement de la paralysie du système éducatif a été célébré le 26 mars 2010 au palais de la Marina. Tous les acteurs du système éducatif béninois réunis autour du Chef de l’Etat ont exprimé leur joie de renouer avec le dialogue social. L’hymne national a retenti pour consacrer la décision de renoncer au bras de fer entre gouvernement et syndicats de l’enseignement qui mettait en péril la formation scolaire des enfants béninois.

« La poursuite du dialogue social  ». Tel a été le mot d’ordre àla rencontre du 26 mars dernier. Aussi bien le porte-parole du front des trois ordres d’enseignement, Raouf Affagnon, que le Chef de l’Etat, Boni Yayi, lui-même, ou le président de la fédération des associations des parents d’élèves et d’étudiants, ont exprimé leur volonté de poursuivre le dialogue pour voir désormais des années scolaires se dérouler dans un climat apaisé.
Et c’est ce qui justifie la mise en place d’une commission nationale de concertation et négociations collectives entre le gouvernement et les centrales syndicales présidées par le ministre d’Etat, Pascal Koupaki. Ainsi la question de reversement des enseignants contractuels en Agents permanents d’Etat revendiqué se poursuivra, a rassuré le Président Boni Yayi. Sur 32000 contractuels recensés, 20000 ont déjàeu gain de cause.

Dès octobre 2010, les enseignants commenceront àpercevoir leurs indemnités de logement, et attendront janvier 2011 pour le payement du coefficient de revalorisation de leurs traitements salariaux au lieu des 25% de primes d’incitation àla fonction. Pour le Chef de l’Etat, le Bénin doit reprendre son flambeau de Quartier Latin. Pour cela, le dialogue se doit d’être maintenu.

Il faut rappeler que c’est l’interruption des négociations entre les deux parties qui a fait monter la tension sociale d’un cran ; le gouvernement estimant qu’il a déjàfait assez aux enseignants qui ne l’entendent point de cette oreille. Des marches et sit-in se sont succédés àtous les niveaux : enseignants, élèves, parents d’élèves, ont battu àtour de rôle le pavé.

Le spectre d’une année blanche ayant commencé àplaner sur l’école béninoise, les deux protagonistes de la crise, àsavoir gouvernement et enseignants, ont jugé bon de s’asseoir autour d’une même table pour discuter des problèmes qui se posent.

Dans le souci de l’apaisement, tous les acteurs du système éducatif béninois se sont réunis, la semaine écoulée, autour des questions qui divisent gouvernement et enseignants. C’était le moment de faire des concessions de part et d’autre. Pour finir, les deux décrets qui ont consacré le point des accords portent sur l’indemnité de logement allouée aux enseignants et l’institution d’un coefficient de revalorisation des traitements des enseignants.

Ceci constitue un pas vers le dégel définitif de la situation. Et àentendre le porte-parole du front des trois ordres d’enseignement, Raouf Affagnon, la reprise des cours n’est qu’une question de temps pour permettre aux uns et aux autres de se préparer. Mieux, comme cela coïncide avec les congés de la fête de paques, enseignants et élèves vont en profiter pour se remettre en condition de travail. Du côté de l’administration, on s’attèle àréaménager le calendrier scolaire afin d’essayer de rattraper le temps perdu. Ainsi les examens prévus pour se dérouler àpartir de mai 2010 devront connaître des décalages : du Cep au Bac en passant par le Cap, le Bepc, le Bts et autres.

C’est dire que les élèves qui manifestaient leur désarroi, il y a quelques jours, pour réclamer la cessation des mouvements de débrayage seront servis bientôt àsatiété. Ils n’ont donc qu’àretrousser leurs manches pour suivre les cours sans interruption jusqu’en aoà»t peut-être.
Mais cette situation ne sera pas sans incidence sur la coopération sous-régionale en ce sens que depuis deux ans le Baccalauréat s’organise àl’échelle sous-régionale dans la même période.
Au lieu donc du 21 juin 2010 comme les autres pays de la Cédéao, le Bénin devra repousser la date de son Bac. Et pourtant, le directeur de l’Office du Baccalauréat, Alexandre Ladikpo, dit que sa structure a déjàtout mis en œuvre pour cet examen dans l’optique du 21 juin. De là, on se demande si le Bénin n’encourt pas une sanction au sein de l’organisation àlaquelle il appartient avec le Mali, le Togo, la Côte d’Ivoire, le Niger, le Burkina Faso et autres.

Pour le moment, tout le monde peut se frotter les mains du fait que le spectre d’une année blanche soit au moins écarté et que « les deux lunes tout entières pendant lesquelles la petite école a dormi  » ne seront qu’un vieux souvenir.

Colbert DOSSA

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