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Insalubrité en période de pluie àDantokpa : Les femmes sollicitent des mesures d’assainissement

lundi 15 mars 2010, par Dignité Féminine

Depuis quelques jours, les premières pluies ont commencé àtomber sur Cotonou et environs. Celle du mardi 09 mars dernier a laissé certaines parties du marché Dantokpa dans un état insalubre.

Eaux boueuses, déchets solides dégageant des odeurs nauséabondes… étaient au rendez-vous. Cet état de chose empêche les bonnes dames qui sont installées àces niveaux de vendre. Aussi, appellent-elles les autorités àredoubler d’effort pour assainir le marché.

Flaque d’eau, eaux boueuses, déchets solides parfois puants, transformant les rues pavées en rues glissantes. Ainsi se présente l’aspect de certaines parties du marché Dantokpa au lendemain de la pluie torrentielle du mardi 09 mars dernier. Une situation qui créée assez de difficultés aux usagers de ce marché qui ne lésinent pas sur les mots pour exprimer leur mécontentement. « Il y a de l’eau partout et on n’arrive pas àcirculer. Il faut être àmoto ou àvéhicule avant de pouvoir passer.

Les rues sont aussi très sales. Tout ceci est àla base de la mévente que nous enregistrons actuellement, car les clients ne viennent pas dans les rues et nous restons àlongueur de journée ici sans vendre.  », a fustigé Sylvie A., commerçante. A en croire certains acheteurs, cette situation est la conséquence de l’incivisme de certains usagers qui ne respectent pas les conditions d’hygiène. Ces derniers entassent non loin de leur site de vente ou étalage, des ordures qui, une fois en période de pluie, empêchent les eaux de ruissellement d’emprunter leur chemin normal.

N’ayant pas trouvé une issue, ces dernières prennent corps avec les ordures et stagnent sur les rues. Conscients de ce fait, certains usagers font l’effort de faire face àce phénomène. Ramassage d’ordures, balayage des rues et d’autres actions sont menées par eux pour rendre leur cadre de travail propre. « L’état des voies et des lieux n’est pas bon pour tout le monde. Ce sont nos propres actes qui empêchent les eaux de ruissellement de passer. Mais nous l’ignorons. Même si certains préfèrent rester dans cette atmosphère, moi, je ne peux pas et c’est pour cette raison que je suis en train de balayer.  », a laissé entendre, Sandrine MEDENOU, commerçante.

C’est dire que certains des premiers acteurs de cette situation qui, selon leurs dires, est àla base de la baisse de leur recette, en ont conscience et travaillent pour l’arranger. De leur côté, les responsables de la Société de gestion des marchés autonomes (Sogéma), s’emploient pour offrir aux usagers de ce marché, un cadre idéal de travail. Tôt ce mercredi matin, une berline sillonnait le marché pour le curage des canniveaux et le ramassage des ordures. « Avant la tombée des pluies, nous procédons au curage des caniveaux.

De même, tous les premiers et derniers samedis du mois, nous procédons àdes campagnes de salubrité dans les marchés sous notre tutelle tels que Dantokpa et Gbogbanou. Et grâce ànos berlines, nous procédons chaque jour au ramassage des ordures.  », a déclaré Dedel ADJOVI, Chef division aménagement àla Sogéma.

Par ailleurs, depuis 2006, le Chef de l’Etat, Boni Yayi, s’est montré favorable àl’assainissement du marché Dantokpa, le plus grand du Bénin. De ce fait, il a investi plus de trois milliards de francs Cfa dans la modernisation dudit marché. Néanmoins, les femmes du marché souhaitent plus d’effort de la part des autorités afin de lutter efficacement contre l’insalubrité en période de pluie.

Hermann ADIMOU

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