Femme sans limite : Lutter contre la violence symbolique de la non fécondité

Ce sont les capacités reproductrices de la femme qui détermine le statut auquel elle peut prétendre. Son statut évolue en fonction des étapes de sa vie génésique. La femme stérile ou simplement sans enfant, dans ce système, est dramatiquement « auréolée  » ou dans certains cas accusée de sorcellerie. C’est dire que la représentation de la femme est celle de la bonne mère qui n’interrompt jamais le cycle de la reproduction. Elle féconde, elle accouche, elle allaite, etc. la valeur accordée àla fécondité est défini comme un besoin nécessaire àl’épanouissement d’une femme.

En outre l’accouchement permet àune femme d’acquérir de la reconnaissance, de la considération et du respect au sein de son entourage. Ce respect est souvent marqué par le fait que la femme est désignée par le nom de son enfant : « la mère de  ». a l’inverse, la stérilité est perçue comme un malheur, un source de préoccupation, de tristesse et de dépression dans la vie.

Vous faites peut-être parties de ces femmes qui sont confrontées aux moqueries, affronts et railleries de votre entourage. On vous assimile peut-être àla femme méchante àcause de votre infécondité. Oui le point de vue de notre entourage est certes important ! Mais est-ce que vous êtes déjàdemandé pourquoi tous les doigts ne sont pas égaux au niveau d’une main ? Qui décide vraiment selon vous de la fécondité ?

Qui décide de la mort ? Parfois une consultation du couple peut-être un déclic pour votre fécondité mais si malgré tout vous n’avez pas d’enfants, allez vous morfondre pour le reste de votre vie ? Ne profiterions vous pas de l’air que vous respirez et de la belle nature que le créateur vous donne. J’ai déjàrencontré des femmes merveilleuses, resplendissantes de joie, sans enfants, mais attachées certainement àquelque chose qui leur procure énormément de joie.

Vous aussi vous pouvez certainement trouver ce quelque chose qui vous procura de la joie en endroit. Prenez sportivement les choses. Si vous êtes chrétienne je dirai de porter avec joie votre croix. Cela devient agréable lorsque devant les difficultés, vous vous forgez une carapace. Au début ceci pareil très difficile, mais chaque jour, il est possible de faire de petits pas de maturité. Avez-vous un corps ou êtes-vous un corps ? Une question qui mérite réflexion.

Femmes sans limites, nous ne pourrons pas ignorer le poids de la société sur nos états d’âme, mais nous pourrions prendre àadapter nos états d’âme ànos profonds désirs d’être en paix avec nous-mêmes..

Valérie IDOSSOU