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Célébration de la JIF 2010 : La fête a été belle

mercredi 10 mars 2010, par Dignité Féminine

La communauté internationale réclame plus de droits et d’opportunités pour les femmes.
Les festivités marquant la 16e célébration de la JIF au Bénin ont connu leur aspect officiel au Stade de l’Amitié. Prenant départ dans une caravane partie de Cica Toyota, un des grands carrefours de Cotonou, les femmes ont continué leur fête au Stade de l’Amitié.

Une ambiance assez festive qui aurait permis àla gent féminine en général et certaines activistes de la cause féminine en particulier, de se donner une douche sportive bienfaisante pour la santé. De grandes figures féminines, toutes endimanchées, belles et charmantes les unes que les autres.

De la marche, de la danse aux discours et communications qui ont suivi, tout sentant femme et réclamant plus d’épanouissement pour les femmes.

Ells ont défié le chaud soleil de ce lundi. Scandant des chansons de louanges àDieu leur créateur et dansant par moments aux rythmes de la musique de la fanfare qui les y exhortait, les caravanières ont battu le macadam sur une distance d’environ 2km avant d’être rejointes par la première dame, marraine de la célébration 2010.

Le thème de l’année : ’’Droits égaux, opportunités égales, progrès pour tous’’, a été largement expliqué, commenté dans toutes les interventions.
Respecter les droits des femmes, leur permettre de bénéficier des mêmes opportunités.

L’état des lieux fait ressortir des statistiques peu reluisantes pour les femmes et c’est àjuste titre que la première Dame fut de temps en temps interpellée. Les femmes voudraient, par ses bons soins, voir se réaliser les promesses de son époux, le président Boni Yayi.

Un discours très engagé de cette dernière a mis fin aux manifestations.
A 2011 pour un autre rendez-vous que les femmes souhaitent se dérouler dans une ambiance sociopolitique plus gaie.

Nonnie

L’UNFPA toujours aux côtés des femmes

Mamadou Dicko, représentant-résident de l’UNFPA, est connu pour son attachement àla cause féminine. En dehors du fait que son institution déploie d’énormes efforts pour l’épanouissement des femmes béninoises, M Dicko, lui-même, nourrit une forte conviction que sans la femme, le développement ne saurait être. Ses discours, toujours attrayants, parce que faits de constats pertinents, d’interpellations, d’exhortation au changement positif, ont toujours retenu, de manière exceptionnelle, de son auditoire. Ce fut le cas encore ce 8 Mars au Stade de l’amitié où il prêtait sa voix àl’ensemble des partenaires techniques et financiers du Bénin .

DISCOURS DE MONSIEUR Mamadou DICKO
Représentant Résident Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA)

Excellence Madame la 1ère Dame,

Madame le Ministre de la Famille et de la S olidarité Nationale,

Mesdames et Messieurs les membres du Corps diplomatique,

Madame la Coordonnatrice Résidente des Activités Opérationnelles des N.U au Bénin

Madame, Messieurs les Chefs d’Agence du SNU au Bénin

Mesdames et Messieurs les responsables des Organisations de la Société Civile

Chères épouses, sœurs, filles et mères

Honorables invités,

Ce jour 8 Mars, n’est pas un jour comme les autres ! C’est la Journée internationale de la Femme, autrement dit, c’est la journée de nous tous avec un accent particulier sur le segment majoritaire, mais aussi, hélas, le plus vulnérable de nos sociétés.

Le 8 Mars est une opportunité pour toute la Communauté internationale de s’arrêter pour faire une introspection, pour réfléchir sur le sort et la situation faite àla moitié des habitants de nos pays, de l’humanité, les femmes !

Permettez-moi, mesdames et messieurs, avant d’aller plus loin, de saluer la présence parmi nous de son Excellence Madame Chantal de Souza Yayi, première Dame du Bénin.

Madame, pour vous avoir vue àAplahoué, àBembéréké et àKarimama vous préoccuper du sort de vos sÅ“urs, je sais que votre engagement n’est ni conjoncturel ni factuel, mais participe d’une conviction forte que la femme béninoise, mise dans les conditions qu’il faut, pourrait être la solution : la clé du Bénin émergent que tout le monde souhaite.

Votre disponibilité sans faille, votre engagement àchaque fois qu’il est question de promouvoir un environnement socioculturel, législatif et réglementaire favorable àl’égalité et l’équité de genre et la lutte contre les violences basées sur le genre au Bénin, sont constants.

Merci d’avoir accepté d’être encore ànos côtés en ce jour 8 mars 2010.
L’année 2010 marque le 33eme anniversaire de la Journée Internationale de la Femme et le I5eme anniversaire de la Conférence de Beijing

La Journée Internationale de la Femme donne l’occasion aux femmes de célébrer les progrès accomplis dans la promotion de leurs droits et d’évaluer les "difficultés auxquelles elles sont encore confrontées.

Elle permet aussi de se pencher sur les moyens nécessaires pour que les femmes et les filles, dans toute leur diversité, jouissent d’une égalité effective et d’un traitement plus équitable.

Madame le ministre, combattante infatigable de la cause féminine, vous avez choisi, àcôté du thème global de cette année : « Droits égaux opportunités égales, progrès pour tous  », de mettre l’accent, au Bénin sur une problématique particulière, àsavoir :
« Autonomisation des femmes et réduction de la pauvreté comme stratégie de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles ».
Vaste programme ! Grande ambition !

L’autonomisation pour quoi ? L’autonomisation comment ?
Je ne voudrais pas anticiper sur les débats qui vont suivre, mais permettez-moi de partager avec vous les réflexions d’un acteur qui a toujours considéré qu’il n’y avait pas de programme de développement réaliste qui ne donne pas aux femmes la place centrale qui doit être la leur.

Promouvoir l’autonomisation de la femme, c’est la mettre dans les conditions d’être actrice et non sujette, d’exercer de manière effective tous les droits humains !

C’est aussi, certains diront, c’est surtout, de faire en sorte que l’égalité juridique ne soit plus seulement un slogan inscrit dans les Constitutions et autres textes législatifs, juridiques ou réglementaires pour donner bonne conscience aux gouvernants et leur permettre de proclamer leur respect des textes pertinents adoptés au niveau international !

Non ! Il s’agit dé rendre effective, l’égalité et de permettre àcelles qui rencontrent des difficultés dans son exercice au quotidien, d’avoir des voies impartiales de recours et de correction.

Mais aujourd’hui, le combat, ce n’est pas seulement, ce n’est pas uniquement pour l’égalité, mais c’est aussi pour l’équité.

Il s’agit de faire en sorte que dans nos pays où la démocratie se construit, certes difficilement, mais se construit tout de même, où dans les pays comme le Bénin où la démocratie est un vécu qui se consolide effectivement, de faire en sorte que la majoritaire source de conquête et de conservation du pouvoir, soit reflétée dans toutes nos Institutions.-

Les femmes constituent la majorité de la population ! C’est un constat démographique ! Elles constituent la majorité et du corps électoral et des électeurs effectifs !

Autrement dit, elles sont la source de tout pouvoir démocratique ! La question, en termes d’équité, est de savoir, si nos différents systèmes et pouvoirs démocratiques qui tirent leur légitimité et leur existence de l’implication effective des femmes, donnent àce groupe majoritaire, la place qui doit être la sienne dans notre gouvernance et nos représentations !

La réponse est évidemment non, si on observe la composition de nos gouvernements et de nos parlements !

L’autonomisation, peut être favorisée par la promotion de la scolarisation et du maintien des filles àl’école. Elle peut aussi l’être par l’alphabétisation des femmes, de toutes les femmes !

Mais l’autonomisation de la femme, c’est aussi ne pas accepter qu’un événement aussi heureux et aussi important que la naissance d’un enfant, ne soit un moment de deuil parce que la femme qui donne la vie, perd la sienne !

C’est aussi, la tolérance zéro pour toute forme de violence àl’endroit des filles et des femmes ! C’est, comme le dit, notre mission, àl’UNFPA, de faire en sorte que chaque fille et chaque femme soient traitées avec respect et dignité.

Des milliers de filles sont contraints de se marier àbas âge, malgré l’interdiction de cette pratique par le Code des Personnes et de la Famille au Bénin, sans pouvoir bénéficier de la protection qui découle du droit àl’éducation pour tous, du droit àtirer le plus grand parti possible de ses potentialités, d’égalité de traitement et des chances.

Je voudrais, Madame le Ministre noter pour m’en féliciter, le choix au Bénin, de mettre l’accent sur les stratégies de lutte contre les violences faites aux femmes. En effet, la violence endémique àl’égard des femmes et des filles se perpétue et des auteurs de ces crimes jouissent de l’impunité.

ïl est grand temps que l’impunité cesse dans ce domaine !

Le cadre juridique dans ce domaine doit être renforcé, par le vote, nous le souhaitons tous, d’une loi qui s’imposera àtous !

Pour Madame Thoraya Ahmed Obaid, Secrétaire Générale Adjointe des N.U et Directrice executive de l’UNFPA, nous devons nous mobiliser pour un changement effectif afin d’en finir avec l’inégalité de traitement, la discrimination et la violence àl’égard des filles et des femmes.

Voici plus de 60 ans, en 1945, les fondateurs de l’Organisation des Nations Unies ont inscrit le principe directeur de l’égalité entre hommes et femmes dans la Charte des Nations Unies. Trois décennies plus tard, en 1979, le premier traité international complet visant àfaire ’progresser et àprotéger les droits des femmes a été adopté par les délégués.

En 1994, au Caire, àla Conférence internationale sur la population et le développement, les représentants de 179 Etats membres dont le Bénin, ont déclaré pour la première fois que la santé reproductive et les droits en matière de reproduction sont essentiels pour l’autonomisation des femmes, l’égalité des sexes et le développement durable. ;

Et voici 15 ans, àlàQuatrième Conférence mondiale sur les femmes, les pays membres des N.U ; s’étaient accordés sur un programme d’action pour l’égalité, le développement et la paix.

« Pour le Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies, ces 15 dernières années ont montré que l’ONU doit donner l’exemple. Non seulement II y a de plus en plus de femmes occupant des postes de haut rang àl’ONU, mais aussi il est envisagé la création au sein du système des Nations Unies d’une nouvelle entité dynamique, qui assurera une plus grande cohérence des programmes et fera plus fortement entendre les voix en faveur de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes  ».

« La Déclaration de Beijing est tout autant d’actualité aujourd’hui qu’il y a 15 ans  ». Aujourd’hui, beaucoup de ces accords trouvent un écho dans les Objectifs du Millénaire pour le développement, aux termes desquels les dirigeants du monde ont convenu de réduire la pauvreté et de placer notre univers sur une orbite mieux assurée de durer.

Ces objectifs et accords inspirent les décideurs et les simples citoyens àexiger un changement et àtenir leurs gouvernements pour responsables des promesses qu’ils ont faites. « Le troisième objectif du Millénaire pour le développement, c ’est-à-dire promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, est la clef Lorsque les femmes n ’ont pas la possibilité de s’améliorer et de contribuer àl’amélioration de leur société, nous sommes tous perdants  ».

L’UNFPA demeure pleinement déterminé àtravailler avec ses partenaires àappuyer les efforts des gouvernements àfaire progresser l’autonomisation des femmes, l’égalité des sexes, la santé reproductive et les droits en matière de reproduction.

C’est pourquoi, Madame Thoraya Ahmed Obaid, Directrice Executive du Fonds des Nations Unies pour la Population, dans son message disait, je cite : « Aujourd’hui, en la Journée internationale de la femme, allons de l’avant unis dans la conviction que les droits des femmes sont des droits humains, que tous les êtres humains sont nés libres et égaux en dignité et en droits, et que toutes les personnes ont le droit de vivre àl’abri de la discrimination  ».

« A l’occasion de cette Journée internationale de la femme, ayons un regard critique sur ce que nous avons réalisé au cours des 15 dernières années afin de tirer parti de ce qui a réussi et de rectifier ce qui a échoué. Travaillons avec une détermination encore plus grande pour un avenir où tout le monde jouira des mêmes droits et des mêmes possibilités et où le progrès profitera àtous  ».

Qu’il me soit ; permis "ici, au nom des partenaires au développement, de féliciter le Gouvernement du Bénin àtravers le Ministère de la Famille et de la Solidarité Nationale, qui nous réunit en ce lieu, pour qu’ensemble nos voix portent plus fort, non seulement au niveau des décideurs, mais dans les hameaux les plus reculés du Bénin, et au-delàdes frontières béninoises.

Vive La Coopération Internationale ! Bonne Fête àtoutes les femmes !
Je vous remercie.

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