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Visiblement, plus de peur qu’il ne pourrait avoir du mal

lundi 22 février 2010, par Dignité Féminine

L’enthousiasme qui animait Boni Yayi au début de son règne semble avoir pris un coup. Depuis bientôt deux ans, c’est àun président visiblement trop soucieux qu’on a àfaire.

Le déchaînement des passions des hommes politiques, après un an de son règne où les uns et les autres ont sonné la fin de la période d’état de grâce, lui est presque indigeste.

C’est alors que l’homme devient un peu trop frileux, car ayant perdu toute confiance. Il devient de jour en jour Saint Thomas qui perd foi quant àla récompense que pourraient lui valoir en 2011 ses nombreuses réalisations, entachées bien sà»r des fois d’imperfection. Pourtant, la perfection n’est pas du monde des humains. Le pouvoir lui non plus ne pouvant être éternel quel que soit le bilan, l’homme pourrait éviter tout stress en ne songeant qu’àson devoir régalien. Surtout que le camp opposé n’a pas fini, lui non plus, de gérer ses contradictions, devoir de mémoire oblige,la peur de Boni Yayi est plus grande que le mal qu’il craint.

Qui pourrait lui souffler que plus on a peur, plus on se fragilise ? Personne apparemment ! Lui que l’on soupçonne de n’écouter personne.

Dans son coin, réclamant l’autorité du chef, il ne cesse de sursauter au moindre geste d’un mouvement embryonnaire d’un opposant. Que de surenchères et de chantages alors de la part de ses supporters et autres ?

Depuis quelque temps, la chose politique, élément certes important, mais insuffisant ,absorbe toute l’énergie de l’homme, récemment très admiré, dans son costume du 6 Avril 2006, rompant les habitudes vestimentaires.

Et pourtant, quand on est au pouvoir, on a toujours les atouts pour rectifier les choses. S’arrêter un instant et méditer sur ce que disent, font et désirent les autres paraît la solution de sagesse qui sauve.
Cela peine àse réaliser et c’est le Bénin qui y perd des plumes. Le développement, même s’il préoccupe les uns et les autres, ne semble plus être l’essentiel. C’est dommage.

Pourvu que les mois qui arrivent ne plongent le pays dans l’ombre d’un passé lugubre que tout le peuple redoute.

Honorine H. ATTIKPA

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