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Le devoir de servir en taisant son égo
lundi 23 novembre 2009, par
A dix sept mois de l’élection présidentielle de 2011, les passions se déchaînent déjà . La fièvre d’une campagne électorale précoce et dangereuse monte, monte et monte encore sous le regard effrayé des paisibles populations béninoises.
Ces vaillants femmes et hommes de nos contrées qui n’ont de péché que d’avoir légué leur voix, dans une démocratie représentative, à des politiciens. Ils s’appellent désormais les leaders de telle ou telle autre région qu’ils tiennent en otage, le mot n’est pas exagéré. Dans ce marché où les voix électorales se vendent et s’achètent, nous dirons par procuration, c’est eux qu’il faut voir. Ce rôle de leader incontournable, de draineur de monde est si prisé que la bataille pour prévaloir sort des fois du cercle des humains pour un monde peu enviable.
Du nord au sud, dans une mésentente des fois très profonde, des groupes aux intérêts personnels et antagonistes s’exhibent. On se met en relief, on se targue, chacun dans sa grandeur défiant le voisin d’en face de n’être pas le maître des lieux. C’est alors que, prévalence de soi, manipulation et chosification des populations, démagogie, le tout couronné d’un manque criard de l’amour du prochain, rendent la cité presque invivable. Et pourtant, la politique qui impulse le développement est très distincte de celle de la mise en scène qu’offrent actuellement les politiciens au vaillant peuple béninois.
Un chef élu ou nommé n’est-il pas avant tout un serviteur de ceux à qui il doit son statut ?
A quand le retour du bon sens dans le geste des dirigeants et responsables à divers niveaux ? A quand la réaction révolutionnaire de celles et ceux-là qui gardent encore en eux quelque sens du mieux-être social de tous ?
Matérialisme, orgueil, égoïsme, quand vous envahissez un être humain, que de désolation s’installe dans la cité !
de Honorine H. ATTIKPA