Accueil > HEBDOMADAIRE > Société > Cherté des moutons importés à chaque période de Tabaski : Et si le gouvernement (...)

Cherté des moutons importés àchaque période de Tabaski : Et si le gouvernement développait l’élevage local ?

lundi 30 novembre 2009, par Dignité Féminine

Niger, Burkina-Faso, Mali, Tchad. Telles sont les provenances habituelles du bétail importé périodiquement pour la fête de la Tabaski. De ces pays jusqu’àCotonou, Porto-Novo et autres villes du Bénin, les tracasseries du transport avec les faux frais douaniers font souvent que les produits d’élevage utilisés pour la Tabaski reviennent chers aux fidèles musulmans qui s’en procurent.

Mais du moment où le besoin se fait sentir àune même période de l’année, ne peut-on pas promouvoir l’élevage caprin pour limiter l’importation qui fait monter souvent les enchères ?

Les Maliens, Nigériens, Burkinabés, Tchadiens et autres qui envahissent le marché béninois àchaque période de la Tabaski reconnaissent unanimement que les caprins ne coà»tent pas grand’chose chez eux. Et la Tabaski est une occasion pour eux d’écouler leurs produits sur le marché béninois, où la demande existe.

Seulement, conduire une bétaillère, c’est-à-dire un camion de bétail de ces pays jusqu’au Bénin, c’est un parcours de combattant. En dehors des postes de police au niveau desquels il faut payer entre 5.000F et 10.000 F CFA àchaque fois, alors qu’on en rencontre une bonne dizaine sur le parcours àpartir de Malanville, il y a aussi les attaques fortuites des coupeurs de routes qu’il faut craindre.

Sans compter les frais de location des camions et des conducteurs. Et quand on comptabilise tout cela, un mouton pris initialement à10.OOO F CFA pourrait revenir banalement à40.000 F ou 50.000 F FCA. Dans ces conditions, les commerçants se voient obligés de céder les produits àdes prix qu’on trouve exorbitant. C’est le prix àpayer, selon Moussa Maiga, qui dit qu’ils essuient parfois d’énormes pertes parce que certaines bêtes meurent au cours du trajet. Ainsi, l’acheteur est amené àcompenser tout cela avant de consommer de la viande fraîche.

Le phénomène durant depuis des années devrait interpeller les autorités en charge de l’élevage dans le pays. A côté de la révolution verte, le gouvernement du changement devra penser àcette politique de promotion d’élevage des caprins pour pouvoir soulager les fidèles musulmans àchaque période de Tabaski. L’initiative serait àl’actif du pouvoir en place, tout comme la mécanisation actuelle de l’agriculture.

Alors, le ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, Grégoire Akofodji, se doit de prendre son bâton de pèlerin pour ce chantier. Tout au moins, les fidèles musulmans lui en seront reconnaissants d’avoir leurs moutons àmoindre coà»t.

Colbert DOSSA

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message
  • Mots-clés : spipbb
  • Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.