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Pour l’examen au parlement des propositions de lois contre les violences faites aux femmes : Le plaidoyer des femmes aux députés, Nago rassure les manifestantes ( Lire l’intégralité du projet de loi transmis )

lundi 30 novembre 2009, par Dignité Féminine

A l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, célébrée le 25 novembre 2009, le Bénin a lancé une campagne dite des ‘’16 jours d’activisme contre les violences’’.

Dans ce cadre, une gigantesque marche dirigée par la ministre de la famille, Mèba Bio Djossou, et Me Marie-Elise Gbèdo, s’est dirigée sur l’Assemblée nationale le jeudi 26 novembre 2009. C’était pour demander, voire exiger des députés l’étude des propositions de lois réprimant les différentes formes de violences faites aux femmes et aux filles. A l’issue de leur marche, les manifestantes ont été reçues par le président de l’Assemblée nationale, Mathurin Nago, qui a promis mettre tout en œuvre pour les satisfaire.

La capitale du Bénin a vibré le 26 novembre 2009 aux cris de cÅ“ur des femmes animées par le souci d’un monde sans injustices. Les violences basées sur le genre (VBG) ont fait descendre les femmes dans les rues de la cité des Aïnonvi àl’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Parties de Cotonou, Calavi et d’ailleurs, elles ont rejoint leurs sÅ“urs de la « ville aux trois noms  » pour battre le pavé afin de réclamer aux parlementaires la mise en place d’un cadre juridique réprimant la bastonnade des femmes au foyer, le mariage forcé, les agressions sexuelles, etc.

Derrière la ministre de la famille, Mèba Bio Djossou, et Mme Marie-Elise Gbèdo, une foule compacte de femmes scandait des slogans hostiles aux violences basées sur le genre (VBG) : « Oui ! Nous pouvons mettre fin aux violences faites aux femmes  » ; « Le Bénin dit non aux violences faites aux femmes  » ; « Engagez-vous ! Agissez ! Exigez !  » … Même pour les sourds qui n’entendaient pas ces cris, il y a les tee-shirts blancs portant des inscriptions dans ce sens et arborés uniformément par les manifestantes soutenues par leurs époux, frères et autres personnes défendant les mêmes idéaux.

Réunies àla place Bayol, elles se sont dirigées vers l’hémicycle en passant par l’Ecole urbaine centre de Porto-Novo. Et l’enceinte du palais des Gouverneurs a refusé du monde quand les manifestantes ont pris d’assaut les lieux. Après des animations de toutes sortes, place aux discours.

Face àla délégation des députés dirigée par leur président, Mathurin Nago, la ministre de la famille a pris la parole pour exprimer les attentes de tout le peuple en matière des lois àvoter sur les violences faites aux femmes. Pour elle, la volonté politique qui se manifeste déjàdoit aller plus loin sur les VBG. Par là, elle demande àtoutes les couches sociales de militer en faveur de ces lois contre les VBG.

A sa suite, l’honneur a été fait, de façon symbolique et àjuste titre, àun représentant des hommes en la personne du tradithérapeute, Gbènoukpo Afodégonkou alias Titilayo pour manifester l’adhésion des hommes àla cause féminine. Dans son allocution, il a reconnu toutes les violences dont sont victimes les femmes avant de souligner le manque de spécificité féminine ou l’impact limité qui caractérisent les lois existantes déjàdans le domaine àsavoir : le code des personnes et de la famille (voté en 2005), la loi contre le harcèlement sexuel (voté en 2006), sans oublier la loi contre les mutilations génitales (en 2003).

Par conséquent, les violences conjugales, le mariage forcé, les agressions sexuelles, les coutumes défavorables àl’épanouissement de la gent féminine et autres ne sont nullement pris en compte par aucune disposition légale. C’est pourquoi le représentant des hommes s’unit àl’ensemble des femmes pour demander aux députés de programmer dès leur prochaine session l’étude des propositions de lois contre les violences faites aux femmes et aux filles.

La présidente de l’Association des femmes juristes du Bénin, Marie-Elise Gbèdo, quant àelle, s’est chargée de remettre officiellement le document de propositions conçu au président Mathurin Nago. Celui-ci salue l’engagement des femmes et leur mobilisation autour d’une cause qui n’est pas seulement féminine mais sociale. Car pour lui, quand une femme n’est pas épanouie, cela réduit sa contribution au développement de la nation.

Il promet alors faire ce qui est de son pouvoir pour faire examiner les présentes propositions de lois afin de mettre les femmes àl’abri des VBG. C’est sur ces mots d’espoir que la manifestation a pris fin.

- Lire l’intégralité du projet de loi transmis en cliquant ici

Colbert DOSSA

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