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Mon cher fils, bonjour
lundi 30 novembre 2009, par
Aujourd’hui, je t’envoie une lettre spéciale. Spéciale dans sa forme et dans son contenu. Quand on a une mémé comme moi qui ne dit que la vérité, il vaut mieux en être fier quoi. Allons !
Wassi, wassi, Omondjagoun est allé au pays de l’oncle Sam oyé ? Oyé !
Wassi, wassi mon fils va revenir avec des dollars, beaucoup de dollars oyé ? Oyé !
Wassi wassi la diplomatie de mon fils marche vraiment ! Alouwassio, ooo, ooo ! Omonmini ! Omonmi grand chef oyé ? oyé !
Voilà , mais tout n’est pas rose, tu le sais bien ? Tout semble se liguer contre toi. Si ce ne sont pas les effets de mes nombreuses prières à Jésus de Nazareth, à Marie sa mère et aux Saints du ciel, wallaï ! Il y a longtemps que les gens t’auraient eu quoi.
C’est pourquoi, au nom du Père, au nom du fils et au nom du Saint Esprit, je te demande plus d’humilité. Il faut savoir faire l’âne pour avoir son foin. Que le mea culpa de fofo Adri à Fonicé d’édifie. Il fait des pieds et des mains pour aller à la Marina. Que l’exemple de Fomati qui n’a pas hésité à demander pardon au peuple soit pour toi un exemple à suivre. Rabaisse-toi et Dieu te rehaussera.
Naturellement, ce que je te demande ne te sera pas facile car tu n’aimes pas la honte. Mais tu sais aussi que, naturellement quand un rythme change, on change aussi de cadence. L’heure est à l’oubli de soi-même. Une fois que naturellement, tout ce que tu as promis n’est pas fait, les gens sont aussi naturellement furieux, c’est cela la vie. Je sais que tu es fils d’un grand guerrier et que naturellement, tu as aussi fait karateka, judoka. Wallaï, si tu te déchaînes, tu vas rosser, déchirer, déchiqueter des gens. Mais l’heure n’est pas à la démonstration de force, surtout du chef que tu es. Tempo, tempo à toi et tes collabos.
Gouvernance concertée, prospérité partagée, unité nationale ! Ah ! Des mots qui sonnent fort mais naturellement encore très loin. Tant qu’il reste à faire, rien n’est fait. Médite mon cher enfant et que la paix et la joie du Christ soit avec toi. Amen.
Nonnie, ta mémé