Accueil > HEBDOMADAIRE > Editorial > Le pardon, la clé qui ouvre une nouvelle vie

Le pardon, la clé qui ouvre une nouvelle vie

lundi 30 novembre 2009, par Dignité Féminine

Après treize années de vies distantes, Nicéphore Soglo et Adrien Houngbédji ont décidé d’ouvrir une nouvelle page de leur vie fraternelle. Occasion trouvée, le 75ème anniversaire du président Soglo. Deux hommes qui se sont longtemps boudés, l’un accusant l’autre de trahison sur un terrain historique déjàpeu favorable.

Le mea culpa de Houngbédji àSoglo et le pardon de ce dernier àson frère du PRD sonnent assez fort et sont lourds de sens. Le ciel s’est éclairci, ne serait-ce que momentanément, et on aurait aperçu les anges du ciel jubiler si ce ne sont pas nos péchés qui nous rendent aveugles de tel fait sacré.

Hors de cet événement àhaute portée politique, le pardon se révèle indéniablement comme un bijou en pierre précieuse encore jamais vue.
Défini comme l’acte de rémission d’une faute commise, le pardon est aussi l’arme formidable d’un individu en erreur qui se repent et demande la grâce d’être excusé.

Ainsi, le pardon, lorsqu’il est sincère et profond, fortifie aussi bien celui qui le demande que celui qui l’accorde. Il dégage l’être humain, sa conscience et donc lui confère une nouvelle vie.

L’amour dans le couple s’active, les relations familiales professionnelles sont au beau fixe lorsqu’elles sont inspirées du pardon naturel.
Sans ce mot, tout semble si difficile, tout s’écroule et la vie perd son charme. Le pardon est si important qu’il ne devrait pas être marchandé ni par son demandeur, ni par celui qui l’accorde. A refuser de le demander ou de le donner, on en meurt pratiquement dans l’âme.
Rien qu’àse rappeler l’offenseur, (alors que vous n’êtes pas son Dieu), vous perdez des fois le contrôle de vous-même. L’adrénaline de votre sang monte, puis votre pression artérielle galope. Alors, vaut mieux pardonner et laisser la nature et ses lois régir le monde atroce des humains.

Savoir pardonner afin d’être pardonné est ce qu’enseigne d’ailleurs la sagesse. Et les saintes écritures d’en donner la dose : pardonner sept fois soixante dix sept fois. Autrement dit, pardonner sans en être jamais las.

Plus facile àprophétiser qu’àrespecter, murmureront sans doute plus d’un.

Et pourtant, c’est àce prix que se mesure la grandeur d’un Homme. Vrai sens de grandeur, car, àchaque instant, les Hommes ne cessent d’offenser leurs pairs. La récidive, la répétition des mêmes fautes met en mal, des fois, la patience humaine. Pourtant, il faut savoir puiser dans la réserve divine pour être vraiment digne de Jésus-Christ et de son père, notre Père. Qu’ils nous en donnent la force, qu’ils nous rendent généreux, car pardonner et toujours pardonner est le devoir de tout Homme épris de paix.

Nous nous voyons visiblement plongée dans une prière. Qu’àcela ne tienne. Le peuple béninois, par le temps qu’il traverse, en a besoin. Le ciel de l’historique pays de Béhanzin, de Bio Guéra et autres aïeux s’obscurcit et la paisible terre du Bénin semble se surchauffer chaque jour, un peu plus, de violences verbales, signes avant-coureurs, si l’on n’y prend garde, d’autres formes de violences redoutables. Que le geste Houngbédji et Soglo se raffermisse et fasse école.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message
  • Mots-clés : spipbb
  • Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.