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Alcoolisme et usage des substances psychotropes au Bénin : L’Acsa/Bénin outille davantage les professionnels des médias
lundi 14 décembre 2009, par
« La santé, c’est la chose la plus noble. Qui rentre dans la drogue risque sa vie et c’est une perte pour la nation  ». Cette réflexion vient du professeur Mathieu Tognidé, psychiatre et actuel directeur du centre psychiatrique de Jackot.
C’était le vendredi dernier au centre fiction Cgtb à Ganhi lors de l’atelier de formation des journalistes et communicateurs sur les méfaits de l’alcoolisme et l’usage des drogues et substances psychotropes organisé par L’Association des Communicateurs en Santé africaine branche béninoise (Acsa/Bénin) que dirige Reine Azifan, Directrice de Publication du quotidien national La Nation.
L’Association des Communicateurs en Santé africaine branche béninoise (Acsa/Bénin) a procédé dans la matinée du vendredi dernier 11 décembre 2009 à un atelier de formation des journalistes et communicateurs sur les méfaits de l’alcoolisme et l’usage des drogues et substances psychotropes.
Cet atelier de formation ouvert par le représentant résident de l’Oms près le Bénin, Raphaë l Akpa Gbary, a pour cadre le centre fiction Cgtb de Ganhi. Plus d’une trentaine de participants ont suivi cette formation axée sur 3 communications essentielles présentées par des spécialistes avertis. La première, « Alcoolisme et usage des substances psychotropes au Bénin, état des lieux  » ; a été l’œuvre de Judith Sègnon-Agueh, épidémiologiste au Programme de Lutte contre les maladies non transmissibles.
A travers cette communication, l’on constate aisément que le taux d’alcoolisme et de tabagisme augmente à un rythme sans précédent et que ces deux fléaux font ravage aujourd’hui plus que les maladies transmissibles. La spécialiste a été rejointe dans sa communication par le professeur Tognidé Mathieu, psychiatre et actuel directeur du centre psychiatrique de Jackot. L’honneur lui était revenu de présenter la 2ème communication intitulée « Les conséquences de l’alcoolisme et l’usage des drogues et substances psychotropes sur la santé  ».
Il est important de faire la prévention, dira le spécialiste, vu les complications et le coà »t trop élevé de la prise en charge d’un toxicomane. Il fait remarquer aux participants que 10% des enfants prennent la drogue et les moins de 15 ans sont les plus touchés. « L’alcool, l’héroïne, la cocaïne  » constituent des drogues dures dont la dangerosité est forte confia le professeur. Il n’a pas occulté, toujours dans cette catégorie, de mentionner les amphétamines vernaculairement appelées (Azobahounté, Gbahoumin…) et d’autres médicaments usuellement utilisés par les populations dont l’usage est très dangereux.
Reine Azifan, directrice exécutive de l’Association des Communicateurs en Santé africaine branche béninoise (Acsa/Bénin) avec le concours de François Agossou, conseiller Ps à l’Organisation mondiale de la santé(Oms) n’ont pas manqué d’apporter leurs grains de sel à la formation des journalistes. Ils se sont appesantis sur « Le rôle des médias dans la sensibilisation et la lutte contre le tabagisme et l’usage des drogues et substances psychotropes  », en invitant la presse à ne pas banaliser le phénomène de la drogue et à non plus le dramatiser afin de servir au peuple la vraie information.
Edouard Karimou