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Mon cher fils, Omondjagoun
lundi 14 décembre 2009, par
Mon fils, mon beau, grand et fort fils. Omonmidaaada, comment vas-tu ?
Ah, que je suis fière. Ici au pays, on ne te reconnaît pas ta valeur. Le coq se lève, son cocorico est contre nous ; le mouton bêle, il le fait contre nous ; les oiseaux chantent de mauvaises mélodies contre nous. Wallaï, on nous critique tellement, mon fils et donc moi aussi, qu’on dirait que Dieu nous a mal façonnés quoi.
Heureusement que fofo chic de la métropole t’a bien apprécié. Les Blancs ont tellement dit du bien de toi que, tu es devenu tout blanc, plus blanc qu’eux-mêmes.
C’est bien, très bien même. Seulement, il nous faut trouver la formule magique pour attirer l’amour local, l’amour de nos frères et sœurs d’ici. En 2011, ce sont eux qui iront aux urnes, compris ?
Alors prions : Dieu Tout puissant, toi qui as donné pouvoir à Omondjagoun, donne-lui la patience, l’humilité, la clairvoyance, le virus de démocratie, l’esprit de partage équitable. Ainsi soit-il.
Fais-lui comprendre que, toutes tes filles et tous tes fils ont mêmes droits, amen.
Qu’il digère mieux les critiques, surtout que tout n’est pas faux, amen.
Que son attachement aux femmes aille au-delà des circonstancielles douces paroles qu’il leur jette à l’occasion des rassemblements. Ainsi soit-il.
Dieu Très Haut, touche son cœur afin qu’il soit moins sensible à 2011 et que les gens cessent de lui faire des chantages parce que le sachant frileux, Amen.
Jésus de Nazareth, Allah des musulmans, Vodoun du village. Je vous en prie, remettez les choses sur les rails, pour que opposants et mouvanciers pensent vraiment au développement du village. Amen.
Si vous me rendez-ce service, wallaï, je ferai des louanges sur louanges, j’irai x exponentiel x fois à la Mecque ; je ferai des sacrifices sur sacrifices
Mon fils, mon beau fils, je te demande une et une seule chose :
Amour, amour, amour dans tout ce que tu penses, dans tout ce que tu fais, dans tout ce que tu dis.
Plus de précipitation, plus de réaction superficielle.
Bonne année à toi et à maman ta chérie.
Ainsi soit-il.
Nonnie, ta mémé.