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NOUVEAU DECOUPAGE TERRITORIAL : Le gouvernement opte pour 29 départements
lundi 18 mai 2009, par
Le découpage territorial a connu une importante phase, la semaine écoulée, avec la décision du gouvernement. La loi initiée par les membres de l’Exécutif est allée au-delà de la barre des 21 départements retenus par la Commission Adjaho passant à 29. Cette fois-ci, a rassuré le ministre de la Décentralisation, la loi actuelle a toutes les chances d’être acceptée par la majorité des Béninois parce qu’elle a pris en compte toutes leurs réalités socio-culturelles.
Désormais, on parlera de 29 départements dans notre pays si la loi initiée par le gouvernement du président Boni Yayi sur le nouveau découpage territorial était votée par l’Assemblée nationale. Le ministre de la décentralisation a tenu à rassurer le peuple Béninois de l’opportunité de cette loi qui prend en compte les réalités socio-culturelles de toutes les communautés de base de notre pays. Cette loi permettra à certains villages, selon leur densité, de devenir des arrondissements et à des arrondissements de devenir des communes. De même, certaines communes qui ne disposent que de deux arrondissements pourront voir le nombre de leurs arrondissements passer à quatre ou à six. Après le vote de cette loi, sa mise en application ne devra souffrir d’aucune insuffisance, car les ressources humaines existent et l’Etat dispose des moyens nécessaires pour garantir le succès de la réforme. La désignation des chefs-lieux ne sera plus un problème car, selon le ministre, la commission Adjaho a déjà balisé le terrain lors des échanges qu’elle a eus en allant à la rencontre des populations pour discuter sur leurs réalités intrinsèques. Ainsi, toutes les particularités ont déjà été prises en compte dans cette loi. Il est inutile donc de vouloir opposer la loi de la commission Adjaho à celle retenue par le gouvernement. Il s’est agi d’une complémentarité et c’est pourquoi le ministre de la décentralisation a salué le travail de grande qualité réalisé par cette commission.
Des questions se posent cependant quant au bien-fondé du choix effectué par le gouvernement. Dans son travail, la commission Adjaho avait retenu deux hypothèses. La première, plus basse, recommandait 21 départements tandis que la deuxième, la plus haute, fixait la barre à ne pas dépasser, à 28. Et pourtant, le gouvernement est passé outre cette loi en allant à 29. Le gouvernement a expliqué que la réserve observée par la commission Adjaho était liée à l’inquiétude par rapport à la facture à payer. Le gouvernement ayant les moyens de cette politique, cette réserve ne tient plus. L’Etat a les moyens pour payer la facture, car cette réforme va le rapprocher beaucoup plus de ses administrés. Leurs préoccupations parviendront ainsi, plus aisément, au pouvoir central. La nouvelle loi vient à point nommé pour régler et ajuster certaines données aux réalités actuelles du pays. Pour la carte administrative, par exemple, la dernière a été réalisée en 1978 ! Le hameau de ce temps a forcément, 30 ans après, la taille d’un village ou d’un arrondissement. Qui plus est, le dernier découpage territorial remonte à 1955, donc plus de 50 ans ! C’est cet état de choses qui fait qu’on dispose encore des arrondissements à plus de mille habitants tandis que des communes en ont moins.
Tout bien pesé, au regard des explications du ministre de la Décentralisation, cette loi actuellement initiée par le gouvernement s’inscrit dans une vision prospective.
Samuel AHOUANDJINOU