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ELECTION PRESIDENTIELLE DE 2011 : La valse des mouvements de soutien a démarré

lundi 18 mai 2009, par Dignité Féminine

Qui gagnera l’élection présidentielle de 2011 ? C’est la question qui préoccupe tous les états-majors politiques en ce moment. Les stratégies et autres calculs politiciens vont bon train. A moins de deux ans de l’échéance, les manifestations, mouvements et appels de soutien se signalent çàet là. Pierre Osho, l’emblématique ministre d’Etat de Kérékou, est mis en scelle par des manifestants, une certaine presse veut voir lui opposer l’actuel fringant ministre d’Etat, Irénée Koukpaki, l’honorable Wallis Zoumarou jure la main sur le cÅ“ur que l’ex directeur général du FMI pour l’Afrique et actuel directeur de la BOAD, Abdoulaye Bio Tchané sera de la course, Rachidi Gbadamassi confond le G13 et le ministre François Adébayo Abiola fragilise le MADEP ; sans oublier que chaque semaine, il y a toujours quelque part au Bénin, une marche de soutien au chef de l’Etat, Boni Yayi. La guerre psychologique a commencé.

Le mouvement de soutien àla candidature de Pierre Osho a fait fort, ces derniers jours, àtravers un géant meeting pour vanter les mérites de l’ex-ministre d’Etat de Kérékou. Pour ces manifestants, Pierre Osho apparaît comme le seul candidat en mesure de favoriser le réel développement de tout le pays sans tenir compte des considérations personnelles et politiciennes qui font des frustrés. Posters de Pierre Osho en main, les organisateurs de ce meeting ont déploré que les Béninois n’aient pas tous la même chance de jouir des faveurs du régime de changement. Ainsi, de leur point de vue, c’est Pierre Osho qui peut garantir l’égalité des chances. L’homme ne manque pas de charisme ni de savoir-faire. Après avoir fait le plus clair des mandats du général Mathieu Kérékou àdes postes stratégiques, il ne saurait manquer d’expériences dans l’exercice du pouvoir d’Etat. Le seul problème est que ce mouvement semble être du déjàvu, car àla veille de l’élection de 2006, il avait reçu de la part des marcheurs de soutien, beaucoup d’appels auxquels il n’a donné aucune réponse officielle. En ce temps où il paraissait déjàcomme le dauphin de Kérékou, il avait choisi pour une raison ou pour une autre de ne pas se présenter. Maintenant que le peuple a eu le temps de l’oublier et de contempler un autre ministre d’Etat aussi fringant sinon plus que lui, la tâche lui sera encore plus délicate. Pascal Irénée Koukpaki lui aurait déjàfait ombrage dans l’estime des Béninois.

Ce dernier, heureusement pour Boni Yayi, n’a pas encore cédé àla tentation de se mettre dans la course en même temps que son chef. Conscient de la fracture que causera une telle candidature qui risque d’être un hara-kiri pour l’élection de Boni Yayi en 2011, le gouvernement àtravers son porte-parole, Victor Topanou a mis fin àcette supputation.

Les adversaires du pouvoir pouvaient s’emparer de cette éventualité et susciter sa candidature. Il fallait donc arrêter la machine d’auto-destruction de l’équipe au pouvoir qui n’a nul besoin qu’un membre de l’équipage rame àcontre-courant. Voilàce qui justifie la fermeté du ton du porte-parole du gouvernement sur la candidature supposée et entretenue par une certaine presse, du ministre d’Etat, Pascal Irénée Koupaki. Cette mise au point importante pour éviter que la guerre psychologique disperse la troupe cauris. Une troupe qui a tout intérêt àrester mobilisée surtout face àl’éventualité de la candidature d’Abdoulaye Bio Tchané.

Le directeur de la BOAD n’a pas encore la cote des marcheurs, mais cela ne devrait pas trop tarder au regard de tout son bagage et de son bilan au poste de ministère des finances sous Mathieu Kérékou. Pour l’heure, sa candidature ne fait plus l’ombre d’un doute surtout àen croire l’honorable Wallis Zoumarou qui serait prêt àtout pour qu’une telle candidature soit. Ce soutien constitue déjàun coup dur pour le pouvoir, car le député Wallis Zoumarou a été élu sur la liste des FCBE, formation soutenant de façon indéfectible, l’action du président de la République. Làse trouve un autre terrain de la guerre psychologique qui, jusqu’ici, est allée àl’avantage de Boni Yayi.

Le MEB fragilise le MADEP pour Boni Yayi 
Il s’agit, pour l’heure, d’un constat qui se fait et qui oblige àremarquer que des formations ont du mal àconsolider leurs bases. Le ministre François Adébayo Abiola a porté sur les fonts baptismaux, la semaine écoulée, le Mouvement Espoir du Bénin (MEB) qui va recueillir, entre autres, les militants du MADEP de Séfou Fagbohoun. C’est une fracture très grave pour le MADEP qui, depuis les soucis judiciaires qu’a connus son leader charismatique, n’a de cesse de perdre du terrain. Comme si la création d’un mouvement politique dans le fief et par des barons du MADEP ne suffisait pas, le MEB déclare, sans ambages, son appartenance àla majorité présidentielle et son soutien résolu àl’action du chef de l’Etat. Les jours àvenir promettent beaucoup dans le paysage politique de notre pays. Au niveau du septentrion, surtout àParakou, il est attendu, pour les prochains jours, une manifestation de soutien àl’action du chef de l’Etat initiiée par Rachidi Gbadamassi pour sceller et consacrer son entrée dans la famille FCBE.

L’élection présidentielle de 2011 promet d’être, àtous points de vue, la plus animée de l’histoire de notre pays depuis l’historique conférence nationale des forces vives de la nation de février 1990. D’abord, ce sera pour la seconde fois qu’il s’agira d’élections couplées. Mais cette fois-ci, il y aura le choix des députés en même temps que celui du président de la République. Pour l’instant, c’est le choix du président de la République en 2011 qui polarise toutes les attentions. Les forces en présence ne manquent pas d’atouts ; friandes de manèges et de ruses politiciennes, elles vont animer la vie politique de notre pays, par des mouvements de soutien et d’appels àcandidature pour entretenir la guerre psychologique. Mais, attention car tous les coups ne seront pas permis dans un Etat démocratique où toutes les institutions de la République fonctionnent àmerveille. Il faut éviter, pendant ce combat psychologique, toute bavure, car tout le monde sait que parmi tous les appelés, il n’y aura qu’un seul élu qui conduira les destinées de notre cher et beau pays, le Bénin et de tous ses fils.

Samuel AHOUANDJINOU

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