Lancement du livre « L’Afrique est mon combat » de Bruno Amoussou : Plaidoyer pour une culture de conservation de l’histoire par l’écrit

Après Paris le 5 avril dernier, c’est au tour de la Salle Rouge du palais des Congrès de Cotonou d’accueillir la cérémonie de lancement de cet ouvrage qui relate l’histoire malheureuse de l’Afrique, du Bénin et les rêves de son auteur. Bruno Amoussou part du constat amer de l’inexistence d’une politique de conservation des archives au Bénin. Ce qui selon lui laisse malheureusement échapper àl’histoire de notre pays assez de pièces àconviction. Déplorant le fait que des responsables béninois àdivers niveaux n’immortalisent pas leurs actes par des écrits, l’auteur décide de ne pas faire ce qu’il leur reproche en consacrant deux années entières àla rédaction de cet ouvrage.

Pour le Professeur Antoine Détchénou, qui dit se faire complice de cet ouvrage qui le concerne, c’est toute la vie d’un fils de catéchiste et d’exploitant agricole qui se trouve consignée dans ce livre dans la logique d’une chronique ne relatant aucun trait de la vie affective de l’auteur. Il prévient que tout lecteur àla recherche d’une quelconque autobiographie de l’auteur sera déçu. Ecrite àla demande des enfants, parents et petits-enfants de l’auteur, l’œuvre relate, néanmoins son rêve, sa vie, ses années d’études et son parcours.

Le style rédactionnel de « L’Afrique est mon combat » confirme, selon Rigobert Ladikpo, ce qui se dit de la qualité de la plume des hommes scientifiques. Cet ouvrage explique-t-il traduit le passage en revue des pans de la vie de l’auteur. L’une des qualités de cet ouvrage est le fait que l’auteur en tant que témoin et acteur s’est fait un devoir de mémoire en consignant par écrit la vie politique du Dahomey de l’époque et qui s’apparente àcelle du Togo animé par les sociétés de presse en lieu et place des partis politiques àl’époque.

Toujours par rapport au contenu de l’ouvrage Jérôme Carlos estime que c’est un déni pour le journaliste. L’œuvre respecte, selon lui, toutes les qualités journalistiques de par la concision, la précision, la clarté, les phrases courtes, des clins d’oeil et un talent extraordinaire d’un conteur. Cet ouvrage retrace les abus et les excès de la période coloniale, les mouvements estudiantins face àl’idéologie et au leadership. Par cet ouvrage, l’auteur apporte sa part de vérité àla vérité de l’histoire de notre pays. Il espère que ceci pourra inciter les Béninois et ceux de la génération de l’auteur àlui emboîter le pas et qu’il serait instauré dans notre pays une culture de témoignage.

Bernardin DOSSA