Mon cher fils Omondjagoun, bonjour.

Radio trottoir dit que c’est que tu fais trop de dépenses, et surtout des dépenses non prévues ? Je réponds àtous ceux qui agitent cette idée que c’est faux mais ils m’injurient et disent même que je ne veux pas reconnaître les défauts de mon enfant. Ô Dieu des dieux, ô Seigneur Jésus, toi qui as béni les études de mon fils pour qu’il soit grand, grand et imposant banquier, donc un gestionnaire, où es-tu pour qu’il soit jugé de dépensier ? Aurait-il oublié ses cours de gestion ou c’est plutôt une pure délation de la part de ses détracteurs ? Si c’est cela, change leurs cœurs et qu’ils aiment mon enfant chéri.

Mais Ommonni, en vérité je te le dis, il n’y a jamais eu de fumée sans feu. Si toi aussi, tu n’as pas enlevé ton caleçon pour pisser, tes observateurs ne diront pas que tu as fait diarrhée. Attention, étchékpèlè. Si c’est vrai que tu as fait « Â hounnn  », ou tes proches ont fait sale « Â hounnn  », nettoie-toi vite, sans que l’on ne voie ton derrière, porte ton caleçon, enfile ton pantalon et mets solidement ta ceinture comme le ferai un bon banquier chef de village. Change de mine et deviens tout nouveau. Compris ? Dieu ne veut pas la mort du pécheur, mais sa repentance. Ô Jésus, si mon fils change d’habit et devient propre, aide-le àtraverser sans danger la période d’ici à2011. Toi qui as dit que ce ne sont pas les bien portants qui ont besoin de docteur mais plutôt les malades, mon fils a besoin de toi, de tes miracles. Il est vrai qu’il aime qu’on l’appelle lui aussi docteur mais, il y a plus grand docteur que lui. Toi, tu es le docteur des docteurs, le docteur qui peut se foutre du sérum anti-tétanique et guérir Omondjagoun même s’il a le tétanos.

O, mon fils àmoi avec le garrot de sérum anti-tétanique au bras ? wallaï, cela fait même plus peur que les menaces des G et F quoi. Je n’en dors plus. Heureusement que Omondjagoun a su se faire ami aux femmes qui l’accueillent, partout, dansent pour lui et disent qu’il est leur mari. Pourvu que ce mariage avec les femmes dure. Pourvu que le violent vent de région, de ségrégation, de mépris des autres ne l’amène pas au divorce. Omondjagoun, je deviens furieuse àl’idée de ce vent qui souffle, ce vent de marginalisation, ce vent d’oppression des plus faibles et des sans relations qui fait de certains les plus forts et d’autres les moins que rien. Ce vent, nous le combattrons, Ich Allah. C’est un devoir citoyen. Je m’y joins volontiers, je te le promets, la lutte continue.

Ainsi soit-il. Amen.
Nonnie, tamémé