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Taire les querelles de coépouses pour accomplir de bonnes œuvres
lundi 11 mai 2009, par
Cette déclaration pleine de bon sens est celle de Bruno Amoussou à la cérémonie de lancement de son ouvrage « L’Afrique est mon combat  ». Que faut-il comprendre de ces propos du président du Parti Social-démocrate, membre de l’alliance G4 qui donne de l’insomnie à Boni Yayi depuis quelque temps ?
Prédisposition de l’homme de l’anecdote du spectateur joyeux à remettre la balle à terre pour un nouveau jeu plus bénéfique au Bénin et à l’Afrique ? Ou s’agit-il plutôt simplement d’un langage de panafricaniste ou d’homme politique averti ayant plus d’un tour dans le sac ?
Inutile de s’aventurer à trouver des réponses à ces interrogations pourtant fondées, car toute tentative se voudrait sans doute peu rassurante. Ce qui est par contre sà »r et inconstatable est que cette majestueuse phrase indique tout le sens et l’importance qu’il convient d’accorder à la cohésion entre les fils d’un même pays. L’homme de Djakotomey que l’on a rarement vu s’opposer à un gouvernement demeure sans doute égal à lui-même. Boni Yayi qui n’a pas su l’attirer pour exploiter ses nombreux atouts de connaisseur du pays peut encore essayer de rectifier le tir si tant est que les plaies sont encore cicatrisables. Bruno Amoussou, un homme de méthode et très normatif, a choisi, contre toute attente, de ne pas mélanger torchons et serviettes. Alors que personne ne se surprendrait si, à l’occasion du lancement de son ouvrage il faisait des déballages et des allusions, l’homme a choisi la sagesse. Pas un seul mot sur l’actualité politique nationale. Ses alliés des G et F qui ont honoré de leur présence la cérémonie ont certainement bien entendu l’exhortation au fair-play du renard de Djakotomey. Pourvu que cette bonne ambiance de lancement de ’’L’Afrique est mon combat’’ dépasse les confins du palais des Congrès, se propage, atteigne les uns et les autres et perdure pour que vivent enfin la compréhension et la paix entre nos hommes politiques. Pour ce faire, le président Boni Yayi n’a rien à perdre en gardant ses bras toujours tendus aux autres.