Accueil > HEBDOMADAIRE > Société > FAIT DIVERS A SEME-PODJI : Un enfant de 9 ans décède apres des sévices (...)
FAIT DIVERS A SEME-PODJI : Un enfant de 9 ans décède apres des sévices corporelsÂ
lundi 11 mai 2009, par
On ne le dira jamais assez il faut un savant dosage de la carotte et du bâton pour réussir l’éducation de son enfant. Prioriser l’un au détriment de l’autre n’a en vérité, jamais été une bonne chose. Un père l’a appris à ses dépens, le mercredi dernier, à Podji dans la commune de Sèmè-Podji où son enfant, un écolier de 9 ans a rendu l’âme, au lendemain d’atroces sévices corporels.
Tôt le mercredi dernier, la Brigade territoriale de Sèmè-Podji a été alertée par un coup de fil annonçant qu’un père venait de tuer son propre fils de 9 ans et qu’il s’empressait de l’enterrer. En attendant de mobiliser les éléments de la brigade pour une descente sur les lieux, le coup de fil relatait, au fur et à mesure, l’évolution de la situation. C’est ainsi qu’avant d’arriver sur le terrain, la brigade a été informée de ce que le père avait déjà fini l’enterrement. Sur instructions du procureur de la République, le commandant de la Brigade ordonna l’exhumation du corps. Le père jurait n’avoir même pas touché à un seul cheveu de son enfant qui lui était très cher. L’exhumation du corps révéla de graves sévices corporels un peu partout, de la tête au pied en passant par le dos et les doigts ensanglantés. Face à cela, le père en perdit son latin. La Brigade a alors décidé d’amener le corps de l’enfant en vue d’une autopsie, car le père soutenait que l’enfant était déjà malade. Emmené et détenu à la Brigade territoriale de Sèmè-Podji, le père sera présenté au procureur de la République ce jour pour être fixé sur son sort. Les résultats de l’autopsie seront assez déterminants pour la sentence à prononcer. Un peu de retenue et de sang-froid aurait pourtant évité d’en arriver là .
Tout serait parti d’un crapaud que la belle-mère de l’enfant aurait retrouvé dans l’eau. Interrogé par tous les moyens par sa belle-mère, l’enfant aurait nié toute implication. La belle-mère très en colère aurait alors informé le père de l’enfant, son époux. Ce dernier qui ne résidait pas en permanence avec eux pour des raisons de travail, revint à la maison exacerbé par les comportements contre nature de son enfant. Pendant l’interrogatoire, l’enfant nia d’abord tout puis, passa aux aveux. Ce sont ses aveux tardifs qui irritèrent davantage son père qui ne comprenait plus ce qu’il fallait faire pour que son enfant puisse commencer enfin à se comporter de façon raisonnable et à dire la vérité. Pour le père, les sévices infligés par le passé étaient alors insuffisants. Il fallait alors passer à l’étape supérieure. C’est ainsi qu’il l’aurait enfermé pour lui infliger une sévère correction avant de retourner là où il avait quitté. Après son départ, l’enfant qui était resté à jeun depuis le matin, aurait refusé de manger. Forcé par sa belle-mère, il dut manger quelque chose qu’il ne tarda pas à vomir. Son corps a été retrouvé inanimé à l’aube par sa belle-mère.
Samuel AHOUANDJINOU