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Augmentation de l’enveloppe de micro crédits aux plus pauvres : Les réelles motivations du gouvernement
lundi 16 février 2009
Le gouvernement béninois a décidé de porter pour cette année, la ligne de crédit aux couches les plus vulnérables de 20 à 25 milliards de francs CFA, en vue de satisfaire toutes les demandes. Au-delà de l’effet d’une simple annonce, cette nouvelle résonne fort comme la volonté du chef de l’Etat d’œuvrer au bien-être de toute la population béninoise en général et des femmes et jeunes diplômés sans emploi en particulier.
Le chef de l’Etat, Boni Yayi, est déterminé à soulager la misère des femmes du Bénin. Il a porté de 20 à 25 milliards l’enveloppe de micro crédits aux couches les plus vulnérables constituées majoritairement des femmes et des jeunes. Il sait aussi que, pour garantir sa chance de rempiler en 2011, il devra défendre un bilan. Que vaut un bilan qui ne fait pas de la femme et de la jeunesse l’alpha et l’oméga du développement ? Un bilan si exclusif ne garantit aucune chance.
L’ancien directeur de la BOAD le sait. En décidant donc d’augmenter l’enveloppe du volet ‘’micro-crédit aux plus pauvres’’, le gouvernement pose ainsi un acte altruiste peut-être, mais il est plus politique que tout et témoigne de sa haute vision de la dynamique nécessaire à l’émergence tant convoitée. Les outils cardinaux à l’émergence ont pour résultante la lutte contre la pauvreté et la création de richesse.
C’est pour cela que le ministre de la Microfinance, Reckya Madougou, a fait savoir que «  le gouvernement qui ambitionne d’inverser la tendance en rendant les populations les plus pauvres économiquement actives à travers la mise en place de micro crédit et de divers services d’accompagnement qui leur permet de s’adonner à des activités génératrices de revenus et de créer la richesse pour sortir de la pauvreté  ».
Ainsi, Boni Yayi et son équipe savent qu’il faut assurer à l’économie une forte croissance grâce à une importante création de richesse pour ‘’faire du Bénin un pays émergent à l’orée de 2011. Tout paramètre envisagé, le geste de Yayi d’augmenter l’enveloppe de ce crédit est la matérialisation d’une vision claire de son mandat et de son harmonie avec les conditions de vie des femmes et jeunes diplômés sans emploi.
En dehors des clivages politiques qui empêchent, à tort, de reconnaître les mérites de l’autre, il est nécessaire d’admettre qu’avec Boni Yayi, le pays avance, tout au moins, à petits pas. En décidant de financer les activités des franges les plus vulnérables de la population afin de les rendre économiquement productives, le gouvernement a accordé une possibilité aux femmes et aux jeunes diplômés sans emploi de bénéficier des crédits aux conditions préférentielles. Une manne en somme, dont la cible n’a pas tardé à ressentir l’impact.
Ainsi, en moins de deux ans, 506 495 crédits ont été placés pour un montant total de 15 milliards 347 millions 729 mille francs CFA. Cette initiative a eu le mérite de renforcer le dynamisme et l’ingéniosité des femmes béninoises à innover dans la production et la transformation et le commerce.
Les résultats de cette initiative ne sont pas encore perceptibles pour autant dans la balance économique nationale, mais cela ne devrait pas tarder. C’est pour cela que la ministre de la Microfinance, Reckya Madougou, déclarait que le programme ‘’micro crédit aux plus pauvres’’ est un véritable outil de lutte contre la pauvreté. Ce programme permet de toucher directement et à moindre coà »t les femmes et les jeunes diplômés sans emploi qui, de par la précarité de leur situation économique et sociale, se sentent exclus de la vie nationale.
Samuel AHOUANDJINOU