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Peut-on choisir le sexe de son enfant  ? : Le gynécologue Hyacinthe Sozonlin et le guérisseur Dah Azondékon l’affirment et expliquent.

lundi 16 février 2009

En Afrique en général et au Bénin en particulièrement, on continue d’attribuer de valeurs différentes aux enfants selon qu’ils sont de sexe féminin ou masculin. Le sujet est si préoccupant pour certains qu’ils n’hésitent pas àmettre tous les moyens, pourvu qu’ils aient l’enfant du sexe voulu. Mais, en réalité peut-on choisir le sexe de l’enfant qui va naître  ?

Le docteur Hyacinthe Sozonlin, gynécologue en service àla maternité de l’hôpital départemental du Zou, convaincu de la réussite des nombreuses expériences réalisées en la matière, affirme, avec des explications scientifiques, que la chose est possible. Le guérisseur traditionnel Dah Azondékon ne dit pas le contraire, même s’il aborde différemment le sujet et l’explique dans un langage tout particulier, peu accessible aux non-initiés. On peut bel et bien décider du sexe de l’enfant avant sa conception.

- Dr Hyacinthe SOZONLIN 
« â€¯C’est un désir humain de vouloir un enfant de tel ou tel autre sexe. Beaucoup de raisons expliquent une telle volonté, notamment la succession, l’héritage qui, traditionnellement, est l’affaire des garçons. Beaucoup d’études ont été faites dans le domaine du choix du sexe de l’enfant. Personnellement, j’ai expérimenté une étude qui, jusque-là, semble me donner de bons résultats. Je mets de bémol parce que simplement, l’échantillon n’est pas suffisamment grand pour en déduire une conclusion définitive.

En fait, l’attitude des chromosomes (éléments déterminant les caractères de l’être ), se traduit déjàpar l’attitude humaine, le vécu habituel de l’être humain. Demandez àune fille d’aller vous prendre quelque chose au portail. Il est clair qu’elle mettra le temps qu’il faut , la majesté qu’il faut. Par contre, demandez àun garçon le même exercice, il le fera plus rapidement.

Ce comportement de l’un et de l’autre semble être lié au chromosome. Les chromosomes féminins (X) sont lents dans leur mobilité mais vivent plus longtemps que les chromosomes mâles (Y). Ces derniers sont plus vifs dans leur déplacement mais meurent très rapidement. Alors, lorsqu’il y a émission de sperme, les premiers spermatozoïdes qui arrivent sur le site de fécondation, sont les mâles. S’ils attendent pendant un temps et que l’ovocyte àféconder n’arrive pas, ils meurent avant que la femme n’ovule. Tout dépend donc de la période d’émission du sperme par rapport àl’ovulation de la femme.

Alors, qu’est-ce que nous faisons  ? Nous partons d’une courbe ménothermique (pour être le plus moins coà»teux possible) pour montrer àla patiente comment répérer la date de son ovulation en observant le décalage thermique qui s’opère àl’ovulation. Lorsqu’elle veut un garçon, les choses sont plus précises. On lui interdit tout rapport lorsque la période de fécondité approche. Elle attend de voir le décalage thermique effectué et elle a un seul rapport ce jour-là. Ainsi, lorsqu’il y a grossesse dans des circonstances pareilles, c’est un garçon qui naît.

L’ovocyte étant sur place avant l’émission du sperme, les spermatozoïdes Y, plus vifs sont les premiers àaller sur le site et ont le temps de féconder l’ovocyte avant l’arrivée des X. Les choses sont plus faciles lorsque la patiente désire un garçon. Quand le désir est d’avoir une fille, je vous jure que c’est plus aléatoire. Il y a beaucoup de théories. On parle du PH vaginal, de l’alimentation. Mais je n’en ai pas fait l’expérience pour en parler. Ce que j’ai fait, je peux en parler avec aisance. L’utilisation de la courbe ménothermique m’a toujours donné de résultats attendus. Cette méthode me paraît plus simple.

On apprend simplement àla femme àprendre sa température avec le même thermomètre, àla même heure, au lit avant de se laver les matins. Elle la coche et avec une période d’environ trois mois, on arrive àdéterminer àl’aide des courbes ménothermiques ainsi obtenues, les périodes de décalage et donc de situer la femme pour qu’elle reconnaisse le jour de son ovulation en lisant le décalage qui se produit ce jour-là. Naturellement, la femme doit savoir lire le thermomètre et cocher la température lue  ».

- Dah Azondékon, guérisseur traditionnel, natif d’Aklankpa et résidant àAbomey-Calavi
 Ce n’est pas qu’on peut, mais c’est qu’on doit même choisir le sexe de son enfant. Moi-même, je suis né de cette manière et il en fut de même pour mon grand-père dah Azondékon. Choisir le sexe de son enfant se fait et n’a aucun inconvénient. La mère de mon grand-père qui m’a passé la main pour que je sois guérisseur aujourd’hui a mis au monde au moins 12 garçons qui sont tous décédés, laissant leurs trois sœurs en vie. Il a fallu la recette que j’utilise aujourd’hui pour que mon grand-père naisse. Moi-même, je suis né de la même manière. La même recette a été appliquée àma mère et j’en suis le résultat.

A mon tour, j’ai aidé beaucoup de couples àobtenir l’enfant qu’ils désirent. Ils sont des milliers, celles et ceux qui peuvent en témoigner. C’est innombrable. La méthode par laquelle j’aide les gens n’a pas de risque. Aller demander àun vodoun un enfant de tel ou tel sexe est risqué.

L’enfant peut naître avec des problèmes. Chez moi, c’est un médicament que je fabrique. Pour faire ce médicament, je demande àla femme d’amener l’animal qu’elle veut selon le sexe qu’elle veut. N’importe quel animal. Pourvu que l’animal soit du sexe de l’enfant qu’elle désire avoir. Je prépare le médicament et je lui retourne son animal et elle rentre avec. C’est le premier jour de sa menstruation qu’elle-même tue l’animal, le prépare avec le médicament que je lui ai remis, en fait la sauce de son choix qu’elle consomme. Ainsi, elle concevra et mettra au monde un enfant du sexe de l’animal consommé.

Les vertus des feuilles, des écorces et d’autres choses naturelles s’ajoutent àl’animal pour donner le sexe voulu. Il n’y a pas de paroles incantatoires, il n’y a rien de surnaturel. C’est un médicament comme ce que nous achetons en pharmacie. Le tout est affaire d’initiation. Le jour où je serai le plus heureux de ma vie, sera le jour où je verrai en Afrique, la naissance d’une école supérieure où l’on enseignera la médecine africaine. C’est quelque chose que les gens peuvent apprendre, il n’y a rien de sorcier  ».

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