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UN SOMMET DE HAUT NIVEAU CONSACRÉ AUX MALADIES TROPICALES NÉGLIGÉES : L’Afrique en croisade contre ces affections

lundi 6 avril 2009, par Dignité Féminine

Le Bénin a accueilli du 30 mars au 3 avril dernier, un sommet africain sur les maladies tropicales négligées. Une initiative de l’Organisation non gouvernementale Water for all Children africa (Wafac-africa) de Solange Yayi Alléchi, ce sommet s’est tenu au centre international des conférences de Cotonou 10 ans après celui de Yamoussoukro, en Côte d’ivoire.

Ce sommet a réuni plusieurs institutions et ONG telles que l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la Fondation Raoul Follereau, des représentants du Bénin, du Togo, du Burkina Faso, du Ghana, de la Côte d’Ivoire, du Nigeria, du Sénégal, du Gabon, du Cameroun, du Congo Brazzaville et du Mali. Cinq jours durant, les participants ont travaillé dans le but de susciter l’engagement politique en faveur de la recherche et de la lutte contre les maladies tropicales négligées, notamment l’ulcère de Buruli, la trypanosomiase humaine africaine, la leishmaniose et le pian. Ce sont des maladies qui touchent des millions de personnes surtout dans les communautés démunies entraînant des douleurs physiques intenses, de graves préjudices esthétiques et une incapacité sévère. La rencontre vise àrenforcer le partenariat en vue de la mobilisation des ressources en faveur de la lutte et de la recherche sur ces maladies ; àfaire le bilan des progrès accomplis et àpasser en revue les problèmes techniques et opérationnels liés àla lutte contre ces maladies et leurs éliminations.

L’infection àmycobacterium communément appelée ulcère de Buruli a principalement été au centre des préoccupations. Elle représente l’affection mycobactérienne la plus courante chez l’homme après la tuberculose et la lèpre. L’ulcère de Buruli atteint en majorité les populations rurales pauvres et généralement des enfants de moins de 15 ans dans une proportion alarmante de 70% des cas. Au bénin, l’ulcère de Buruli représente la deuxième maladie mycobactérienne après la tuberculose.

Pour leur engagement àlutter contre cette maladie très invalidante, six personnalités ont été décorées àl’occasion de ce sommet. Il s’agit du président de la Fondation Raoul Follereau France, Michel Reupon, et du professeur Françoise Portaels élevés au grade de commandeur de l’Ordre National du bénin et du directeur général de la Fondation Anesvad Gracia Izquierdo Bernado, du président de la Fondation Raoul Follereau de Luxembourg Robert Kholl, du président de la Fondation Raoul Follereau Emile China et du coordonnateur du Projet national de lutte contre la lèpre et l’ulcère de Buruli au Bénin Roch Johnson élevés quant àeux au grade de chancelier de l’Ordre national du Bénin, par le vice grand chancelier du Bénin Romain Vilon Ghézo.

A l’issue des travaux, les objectifs ont été atteints, selon Dorothée Yèvidé représentant le ministre de la Santé àla clôture. Sans nul doute, les pays africains sont désormais ouillés pour lutter contre ces maladies négligées qui se font parler d’elles de part leur ravages.

Bernardin DOSSA

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