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GRATUITÉ DE LA CÉSARIENNE : Volonté salutaire du gouvernement de redistribuer la richesse nationale.

lundi 6 avril 2009, par Dignité Féminine

Ce qui semblait au départ un poisson d’avril est devenu une réalité tangible. A la une de certains journaux de la semaine dernière, on pouvait lire : « Â trois césariennes pratiquées gratuitement au CHD/Zou, et par-ci et par là  ». Une belle preuve que le gouvernement, mà»rit bien ses décisions avant de les prendre. Ce qui est àmettre d’ailleurs sur le compte du gestionnaire émérite, et du président de la République toujours soucieux du bien-être de sa population qu’il est.

Ne disait-il pas : « Je souffre beaucoup quand je vous vois souffrir  ». C’est justement pour diminuer un tant soit peu, les souffrances de ses populations qu’il a introduit dans le programme d’actions de son gouvernement, la gratuité de la césarienne. Une façon pour lui de redistribuer équitablement la richesse de la nation.

Quand on connaît le coà»t d’une césarienne et les difficultés auxquelles sont confrontés nos frères paysans dans nos villages quand leurs femmes sont obligées d’accoucher par césarienne, on ne peut qu’applaudir cette décision salutaire de gratuité par le gouvernement de Boni Yayi.

Ne demandait-il pas aux médecins et sages-femmes devant les quadruplets àla maternité d’Abomey-Calavi : « Â Je vous prie de vous occuper d’eux pour moi. Ce sont les enfants de la République ?  » Dans la veine, il a demandé aux responsables de la maternité d’Abomey-Calavi de libérer toutes les femmes qu’ils ont dà» garder làparce qu’elles sont incapables de payer les frais afférents àleur accouchement. Et ne serait ce que les frais d’accouchement normal pour ne pas dire délivrance naturelle.

Et qu’en sera-t-il d’une délivrance qui nécessiterait une intervention chirurgicale qui impliquerait des coà»ts ? Peut-être est-ce cette situation d’Abomey-Calavi qui a décidé le président de la République, le docteur Boni Yayi àdécréter la gratuité de la césarienne, qui serait beaucoup bénéfique ànos frères dans tous les villages du Bénin.

Et cette décision pose problème !
Comme il le disait àla veille sur la gratuité de l’enseignement primaire : « Â Il faudrait que cela commence un jour et quelque part  ». A la veille de la date faditique, c’est-à-dire le 1er avril 2009, des langues s’étaient déliées pour, soit douter de la bonne volonté du président de la République, soit pour trouver que c’est une façon de battre campagne pour 2011. En somme, toutes les phraséologies pour vouer aux gémonies cette décision de haute portée salutaire prise au sommet de l’Etat pour venir en aide aux couches les plus nombreuses. S’il est vrai qu’on apprécie le vrai bonheur qu’après l’avoir perdu, pour cette fois-ci au moins, faisons de sorte àne pas le perdre. C’est une grande opportunité àsaisir et pour lequel, il serait de notre devoir d’aider le gouvernement àbien faire aboutir cette décision historique qui, si elle est bien appliquée, fera le bonheur de beaucoup de nos femmes, sÅ“urs et filles souvent en situation de dénuement le plus abject et qui inspirent compassion. Et dire que ce sont des Béninoises qui souffrent au prix de leur vie pour mettre au monde des Béninoises et Béninois, donc des bras valides et des têtes pensantes qui seront appelés àparticiper au meilleur devenir de notre pays dont le gouvernement veut un tant soit peu alléger la souffrance, ce serait vraiment le comble de l’immoralité, le paroxysme d’inhumanité et la perte totale de générosité légendaire africaine que de ne pas adhérer àcette cause commune et jouer sa partition pour sa réussite. Les Béninois sont reconnus très intelligents hospitaliers et charitables et pleins de compassion. A moins que ce soit d’autres temps qui développent en eux d’autres moeurs. Nous sommes tous invités, interpellés ànous souder les coudes dans ce programme de la gratuité de la césarienne pour prouver àla face du monde que les Béninois ne sont capables que du meilleur, et jamais du pire. Que nous sommes toujours solidaires dans le malheur et jamais dans le mal. Et le slogan « En avant pour la gratuité de la césarienne  » sera tous les matins repris en chÅ“ur sur les ondes de toutes nos radios, sur nos petits écrans et àla une de tous nos journaux pour le bonheur de tous les Béninois.

Benjamin LISSAVI

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