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Entretien avec le nouveau Président de l’EPMB-C, Rév Pasteur Mathieu ABLO : « C’est Dieu seul qui sonde, agit et transforme les cÅ“urs »
mardi 10 mars 2009, par
Après le changement intervenu à la tête de l’Eglise Protestante Méthodique du Bénin – Conférence (EPMB-C) avec le départ à la retraite du Révérend Docteur Moïse SAGBOHAN et l’arrivée de son successeur Révérend Pasteur Mathieu ABLO, beaucoup d’observateurs s’interrogent sur les relations avec l’autre aile (EPMB-Synode). Nous nous sommes rapprochés du nouveau président pour connaître, entre autres, les sentiments qui l’animent et, ce qu’il pense du processus de réconciliation mis en route.
En tant que nouveau président de l’EPMB-C, quels sont les sentiments qui vous animent  ?
Vous savez, quand on gagne une somme importante à la loterie, on est fou de joie. Mais depuis le jour où j’ai été choisi de manière consensuelle à la tête de l’EPMB-C, je ne peux pas vous dire d’emblée que les sentiments de joie ou de mélancolie m’animent. J’ai fait un an aux cotés de mon prédécesseur et j’ai eu le temps de mesurer la grandeur de la tâche qui incombe à un dirigeant de l’Eglise. A vrai dire, ce sont des sentiments de courage et de persévérance qui animent en ce moment mon cœur.
Quelles vont être vos relations avec votre prédécesseur  ?
Je témoigne d’abord toute ma gratitude à mon prédécesseur, le Révérend Pasteur Dr Moïse SAGBOHAN qui a œuvré pour que je devienne ce que je suis aujourd’hui. Dans ce tableau, mes relations avec lui ne sont pas négligées. Les conseils seront les bienvenus pour la poursuite de l’œuvre de Dieu dans l’Eglise.
A la dernière conférence de votre Eglise tenue à Ekpè, une délégation de vos frères de l’autre aile a fait le déplacement. Etait-ce réciproque  ?
C’est d’abord notre Eglise qui a pris l’initiative d’envoyer une délégation des femmes méthodistes du Bénin-Conférence à Anavié (Porto-Novo) à l’Assemblée Générale des femmes du Synode général, une semaine avant notre conférence annuelle d’Ekpè. C’est donc à la suite de notre démarche que leurs femmes aussi étaient venues à Ekpè.
Est-ce alors parti pour une collaboration sincère entre vos deux communautés religieuses  ?
C’est Dieu seul, le Créateur de toute l’humanité qui sonde, agit et transforme les cœurs. Une collaboration sincère  ! Oui, je puis le croire aujourd’hui au regard de la déclaration des uns et des autres au cours des cultes de clôture des assemblées des deux communautés.
Quel est votre mot de fin  ?
Je lance un vibrant appel à tous les méthodistes à prendre au sérieux le processus de réconciliation en cours afin que le mot d’ordre « l’Evangélisation et la réconciliation dans le changement » devienne une réalité. Je vous remercie.
Entretien réalisé par
Samuel AHOUNDJINOU