Pas au nom de la Saint Valentin !

Dans un monde en pleine déconfiture où l’amour du prochain semble avoir déserté les coeurs, alors totalement inondés de considérations égoïstes, une journée qui rappelle un tel élément aussi primordial pour l’humanité est àinstituer si elle n’existait pas. Que des couples disloqués retrouvent leur harmonie au nom de la journée de Saint Valentin, que cette journée permette le renforcement des liens noués et qui n’enlèvent rien àla dignité de l’être humain, la chose est plaisante et rend plus d’uns heureux àjuste titre.

Seulement, des dérives existent et ne sauraient se justifier au nom de la Saint Valentin. En réalité, tous ces jeunes et adolescents qui gesticulent, jubilent au nom de cette journée de l’amour connaissent -ils réellement le sens de l’amour, ont-ils les capacités d’assumer leur vie sexuelle ? S’endetter pour satisfaire les caprices de son valentin ou de sa valentine permettrait-il réellement une entrée triomphale aux pays des amoureux ?

Par ailleurs, quel sens revêt cette journée si, sous son couvert, des mariés par exemple, se permettent des égarements les amenant àl’infidélité, àla tricherie, àdes relations peu recommandables ? Harceler ses employées au nom de la Saint Valentin, se laisser aller naïvement àun premier rapport sexuel précoce et donc peu préparé ou détourner l’époux d’autrui et plonger la cocue dans une série de désespoirs, ne sauraient se dédouaner au nom de la Saint Valentin.Se résigner àune vie sexuelle responsable maîtrisée paraît plus sage.

Que d’enfants, torses nus, ventres exagérément volumineux, réclamant en vain un peu d’affection et de soins nutritionnels ne voit-on pas raser les murs dans nos villes et campagnes et qui témoignent des affres d’une vie sexuelle peu maîtrisée ? Ces innocents n’ont d’autres torts que d’être le fruit des grossesses non désirées, elles-mêmes résultantes d’une vie sexuelle légère. Les nombreux cas d’avortements àl’issue souvent fatale, des cas de bébés jetés dans les coins de rue, sur les tas d’ordures appellent àplus de retenue quand, très honnêtement on s’aperçoit que la maturité physiologique de son corps ne rime pas avec la maturité de ses capacités matérielles et financières.

Rien n’est tard, enseigne la sagesse. La Saint Valentin àceux qui y ont réellement droit !Ceux-là, doivent vivre leur amour pas seulement en février, mais chaque jour dont Dieu les gratifie. Des gestes anodins, apparemment sans grande portée suffisent souvent pour raviver les flammes de cette harmonie sentimentale. La femme idéale n’existe nulle part et on cherchera en vain l’homme irréprochable aussi. Se contenter de son Valentin ou de sa Valentine, c’est se refuser la kyrielle d’ennuis
inhérents aux aventures amoureuses sans lendemain.

Chose plus facile àénoncer qu’àrespecter, murmurera certainement plus d’un. Pourtant, les Saintes Ecritures nous en ont balisé les sentiers lorsqu’elles enseignent que l’amour supporte tout : il ne se fâche pas, ne perd pas patience, ne tue pas et ne triche pas. L’amour se maîtrise et ne se précipite pas ; il se sacrifie et ne connaît pas de vice ni la corruption.
Bonne poursuite de la Saint Valentin.

Honorine H. ATTIKPA