Accueil > HEBDOMADAIRE > Actualité / Politique > Période du carême chrétien :40 jours de communication intense avec (...)

Période du carême chrétien :40 jours de communication intense avec Dieu

lundi 2 mars 2009, par Dignité Féminine

A l’instar de la communauté chrétienne internationale, les chrétiens catholiques du Bénin ont également commencé les 40 jours de jeà»ne depuis le mercredi 25 février dernier. C’est un grand moment dans la vie des fidèles de l’Eglise catholique non seulement pour communiquer avec Dieu mais aussi pour se réconcilier avec eux- mêmes et leur entourage. Le carême est axé sur la prière, le recueillement et le partage.

Le carême chrétien qui est précédé par la célébration du “mardi gras†a démarré cette année le mercredi 25 févier par la cérémonie d’imposition de la cendre sur le front des fidèles. Elle rappelle aux fidèles la prescription des Saintes écritures selon laquelle : « Tu es né poussière et tu retourneras àla poussière ».

Le mot « carême » vient du latin « quadragesima » qui signifie quarantième. Quarante est, dans la Bible, un chiffre symbolique qui exprime un temps d’attente et de maturation, le symbole de l’épreuve qui prépare àrencontrer Dieu. Par exemple, les Hébreux sont restés 40 ans dans le désert avant d’entrer dans la terre promise. Moïse et Élie sont restés 40 jours sur le mont Sinaï. Jésus a été envoyé par l’Esprit pendant 40 jours dans le désert avant de commencer sa mission.
Cette période est donc l’occasion propice, pour tout le peuple chrétien, de se convertir pour se tourner vers Dieu et se mettre, résolument, àl’écoute de sa parole. Ainsi, àcette occasion, il est recommandé au Chrétien, d’imiter et de suivre Jésus avec confiance et de conformer sa vie àcelle du Christ. Par conséquent, comme Jésus-Christ, le chrétien doit accepter de souffrir, de se dépouiller de ses habitudes qui l’empêchent de vivre pleinement selon la volonté de Dieu. Pour cette raison, pendant ces quarante jours, du fond de leurs pêchés et de leur misère, les fidèles demanderont humblement par la pénitence, àJésus, de penser àeux dans sa splendeur pour qu’ils vivent avec fidélité et foi le carême. Car « Dieu regarde au cÅ“ur, le jeà»ne qui lui plaît n’est pas seulement la privation des nourritures terrestres, c’est surtout celui du cÅ“ur, qui les pousse àaimer Dieu et tous les hommes  », rappellent les Saintes écritures.

Histoire du carême
Aux premiers temps du christianisme, les fidèles de Jésus continuaient d’observer les pratiques religieuses juives, le repos du sabbat, la prière au temple. Ils constituèrent cependant une communauté de culte, qui se marquait par la cérémonie du baptême, donné au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, suivie d’une profession de foi. S’ils célébraient encore les grandes fêtes de la religion juive, la Pâque, la Pentecôte, ils leur donnaient une signification nouvelle : il ne s’agissait plus seulement du rappel des événements de l’Ancien Testament, mais aussi de la commémoration de la passion et de la résurrection du Christ, et de la descente du Saint-Esprit sur les Apôtres.
Les premiers chrétiens suivaient les dates des fêtes juives. Puis des interrogations se firent jour : devait-on garder, pour la fête chrétienne de Pâques la date et les rites de la Pâque juive ? Jusqu’au 4ème siècle, les différentes Eglises hésitèrent. Dans les Eglises d’Asie Mineure, certaines rejetèrent, d’autres gardèrent le rite de l’agneau pascal. L’Eglise d’Antioche s’en rapporta àla détermination juive pour fixer la résurrection au dimanche qui suivait la Pâque juive, tandis que les chrétiens d’Alexandrie se livrèrent àde savants calculs astronomiques et placèrent Pâques après l’équinoxe de printemps.

Bien que célébrée àdes dates différentes, la fête de Pâques est pour toute Eglise chrétienne la fête des fêtes, celle sur laquelle se base la foi, et elle est précédée d’une longue préparation : le carême, ou « quarantaine « , en souvenir des quarante jours passés par Jésus dans le désert.

La pratique du carême remonte aux premiers siècles du christianisme, mais a subi beaucoup de fluctuations. Il semble établi qu’au second siècle, au temps de saint Irénée, évêque de Lyon, le jeà»ne était très court, un ou deux jours, sans prendre aucune nourriture. A Alexandrie, au milieu du 3ème siècle, on jeà»nait toute la Semaine sainte. Les premières traces du carême ou quarantaine se trouvent au 4ème siècle, dans un canon du concile de Nicée. Ce temps était dévolu àla préparation de la fête, mais surtout àcelle des catéchumènes, qui étaient baptisés àPâques. A la fin du 4ème siècle, l’Eglise de Jérusalem respectait les quarante jours de jeà»ne par un carême de huit semaines, pendant lesquelles on ne jeà»nait ni le samedi ni le dimanche. A la même époque, en Egypte, et au 5ème siècle àRome, puis en Gaule, on jeà»nait le samedi, et le carême était de six semaines. Pendant toute cette période, les fidèles ne prenaient qu’un repas par jour, composé de pain, de légumes, et d’eau, certains se contentaient simplement de pain et d’eau. Pendant la Semaine sainte, l’abstinence était plus rigoureuse encore : le Vendredi saint et le Samedi, on ne prenait aucune nourriture. Selon les Eglises, l’heure de ce repas différait. Comme le carême de six semaines ne correspondait pas àquarante jours, on avança, au 7ème siècle, au mercredi de la semaine précédente, le mercredi des Cendres actuel, le premier jour d’abstinence. En même temps, les trois dimanches précédant le Carême, la Septuagésime, la Sexagésime et la Quinquagésime, furent inclus dans la préparation de Pâques, qui commençait ainsi neuf semaines avant la fête. C’était beaucoup exigé et, petit àpetit, l’abstinence perdit de sa rigueur. L’obligation de ne manger que le soir était maintenue, mais dès le 8ème siècle, on permit àcertaines personnes délicates et fragiles de prendre Å“ufs, laitages, poisson et même vin. Au 12ème siècle, le repas fut avancé àtrois heures puis àmidi, au 13ème siècle. S’ensuivit donc, autorisée, une « collation du soir « . Au 17ème siècle, la discipline du jeà»ne s’adoucit encore et les théologiens autorisèrent les potages, les laitages et les petits poissons. Les cuisiniers rivalisèrent d’ingéniosité pour proposer aux tables royales des menus tout aussi copieux qu’ordinaires, en trouvant des arrangements avec les ordonnances de la religion.

Depuis 1949, l’Eglise catholique ne prescrit le jeà»ne que le mercredi des Cendres et le Vendredi saint. Deux jours de célébration de la mort : le rappel de notre propre mort àvenir, puisque le jour du mercredi des Cendres le prêtre officiant bénit les cendres des rameaux de l’année précédente et trace avec elles sur le front de chaque assistant une croix en lui rappelant que « l’homme est poussière et retournera àla poussière « , et le Vendredi saint, anniversaire de la mort de Jésus sur la croix.

Quelques femmes se mettent àla place de Marie pendant « Â le chemin de la croix  »

Dame Brigitte Adéoti, vendeuse de divers àGanhi
« Â Le chemin de la croix représente un grand moment dans ma vie. Chaque année, je n’y manque jamais. Car je profite pour demander le pardon de mes péchés et pour démarrer une nouvelle vie.
Au cours de ce chemin de la croix que Jésus a fait àcause de nos péchés, si j’étais àla place de Marie je m’évanouirais. Car peu de mères pourrait avoir son courage. Aujourd’hui, en tant que chrétienne, nous les femmes nous devons nous armer de son courage pour faire face àtoutes les difficultés auxquelles nous serons soumises notamment lors du décès d’un parent ou d’un de nos fils.  »

Basilia Fandy, élève en classe de Terminale
« Â Le chemin de la croix a une grande signification pour moi. Comme tout chrétien catholique, il représente pour moi la marche vers le Père. C’est-à-dire prendre sa croix et suivre le Christ tout en laissant derrière moi tout ce qui est vanité et rechercher la vie éternelle. Je me rappelle pendant cette période le fardeau de mes péchés et le sacrifice de Jésus-Christ pour moi.
Si j’étais àla place de Marie pendant le Chemin de la croix de son fils, il me serait très difficile de supporter qu’on injurie mon fils, le persécute jusqu’àle crucifier. Heureusement que les anges étaient avec elle.  »

Hermann ADJIDE

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message
  • Mots-clés : spipbb
  • Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.