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Bonjour, Omondjagoun mon cher fils
lundi 9 novembre 2009, par
Comment vas-tu ?
Et la famille présidentielle ?
Et maman chérie ?
Moi, je vais à merveille. Je viens de la messe et il m’a plu de m’amuser un peu. Mais, le jeu que je viens de faire m’effraie encore. Omondjagoun, tu sais, comme toi, je ne pense plus qu’à 2011. Quand je dors, je rêve 2011, quand je marche dans la rue, je lis 2011 à l’horizon. J’en suis obsédée quoi. Ainsi, j’ai voulu voir tes chances, voir où et où sont tes fiefs comme on le dit.
J’ai alors dessiné une carte du Bénin, avec ses départements
et communes. Puis, j’ai commencé à voir les quels sont à toi
Omondjagoun.
Wallaï, le constat semble triste. A en parler, mon coeur saute dans ma poitrine, mes yeux coulent des larmes sanguinolentes. Wallaï, tes ministres créateurs de partis politiques ont inscrit leurs noms partout. Il ne reste que le cadran de notre village qui est à toi. C’est grave. L’homme est mauvais hein ! Ils n’ont de popularité que parce que tu les a nommés et ils s’accaparent de leurs régions. Autrement, tu deviens dépendant d’eux quoi. C’est grave. Refuse tout. Mets de l’ordre avant qu’il ne soit trop
tard. Wallaï, à cette allure, ils te feront trop de chantage.
O Jésus de Nazareth, au secours, ils ont volé les superficies de mon fils. Pardon, arrache pour Omondjagoun ses territoires volés. Je t’en supplie. Je ne vaudrai plus rien si je perds mon titre de mémé du prégo. Lui et moi serons plus légers qu’une plume d’oiseau. Ses nombreux actuels courtisans trouveront autres issues, c’est sà »r. Au secours Seigneur, je t’en conjure.
Ainsi soit-il.
Nonnie, ta mémé