Bilan des 12 mois des femmes dans l’actuel gouvernement : Les citoyens apprécient (Les femmes attendent plus de leurs sÅ“urs ministres)

Blandine Gansa, professeur d’Anglais :

« Â Il est difficile de les noter  »
Le poussin dans l’œuf est déjàtué. Au départ, le président de la République avait fait de bons choix. Permettez-moi de vous dire que les ministres femmes actuelles …ne me convainquent pas trop... Il est difficile de les noter, car on ne les sent pas àl’œuvre. En réalité, il n’y a rien àmettre sous la dent pour ces ministres.

Mélanie da Silva, agent d’assurance :

« Â â€¦ Celles qui sont actuellement là, doivent mieux faire  »
Un an de gestion des femmes au gouvernement, c’est vrai que je suis une femme, mais j’ai noté assez d’agitations stériles autour du président de la République de la part de certaines ministres de son gouvernement. Boni Yayi aurait mieux fait de ramener dans son équipe des femmes qui ont assez d’expériences. Pour moi, c’est une erreur pour le président de faire partir par exemple une femme comme Koudénoukpo. Celles qui sont actuellement là, doivent mieux faire.

Ange Kieke :

« Â Son bilan àmon humble avis est positif.  »
Je parlerai spécialement de la ministre de la Famille et de Solidarité. Elle a une bonne politique de gestion. Vous savez, tout développement part de la base. Un ministre qui ne s’occupe pas des conditions de travail de son personnel est d’office voué àl’échec. Madame Méba, pour ce que je connais d’elle, se préoccupe de son personnel et est àl’écoute de celui-ci. Son bilan àmon humble avis est positif.

Raïmi Osséni, déclarant en douane :

« Â â€¦on a encore le temps de les évaluer.  »
Un an de gestion pour évaluer les actions concrètes des ministres sur le terrain, c’est insuffisant. Le temps de maîtriser les dossiers, de s’imprégner des réalités du ministère, c’est un moment qui pratiquement peut aller jusqu’àtrois mois et plus. Evaluer un ministre àquelques mois de gestion, c’est insuffisant. De toutes façons, elles font, ces ministres ce qu’elles peuvent. Si j’ai un conseil àleur donner, c’est de mà»rir, un, leur décision, et de deux, d’être rigoureuse sur la gestion parfaite de leur ministère. L’homme étant ce qu’il est : imparfait, des failles peuvent exister, doivent exister. Sinon, on a encore le temps de les évaluer.

Firmine Atakpa, vendeuse d’ignames

« Â On n’a pas encore entendu les noms des femmes mêlés aux affaires de corruption  »
« Â Pour le moment, s’il y a quelque chose qui me réjouit particulièrement, c’est qu’on n’ait pas encore entendu les noms des femmes ministres mêlés aux affaires de corruption qu’on apprend de part et d’autre. Si elles ont compris qu’elles ont le devoir de garder sauf l’honneur de la femme, c’est tant mieux. Il ne faudrait pas qu’elles se disent qu’elles ont déjàeu leur part et que les autres peuvent crever de faim. Pour que les femmes deviennent présidentes de la République demain dans notre pays, cela commence par ces ministres. C’est àelles de leur baliser le chemin. Les femmes au gouvernement doivent savoir qu’elles ont une lourde responsabilité.  »

Sabine Akélé, vendeuse de fleurs

« Â Le nombre réduit des femmes agit sur la visibilité de leurs actions  »
Les femmes ne sont pas nombreuses au gouvernement. Je crois que cette infériorité numérique par rapport aux hommes fait qu’on ne voit pas vraiment les efforts qu’elles fournissent. Néanmoins elles doivent se battre pour satisfaire les attentes des uns et des autres. Ce sont elles qui portent l’espoir de toutes les femmes béninoises où qu’elles soient. C’est d’ailleurs ce pour quoi moi je vois d’un mauvais Å“il leurs meetings de remerciement qu’elles organisent dans leur région natale après leur nomination àdes postes de haute responsabilité. Il faudrait qu’elles soient conscientes qu’elles représentent toutes les femmes, toutes tendances confondues et agissent en conséquence dans l’intérêt de tout le peuple. Je leur souhaite beaucoup de succès.  »

Wassilath Bouraïma, vendeuse de vêtements
« Â Je ne connais que le ministre de la micro finance parce que j’ai bénéficié du crédit  »
« Â Moi je ne connais qu’un seul ministre femme : c’est la dame qui s’occupe de la micro finance parce que j’ai pu bénéficier du crédit aux plus pauvres pour relancer mon commerce qui était déjààterre après une longue maladie de mon fils. Je crois que si elle ne gère pas bien au sommet là-bas, les crédits ne peuvent pas nous parvenir ici. Je ne peux donc que la remercier avec le Chef de l’Etat, Boni Yayi, qui a pris cette initiative. Cela nous aide beaucoup dans nos foyers. Que les autres femmes qui sont au gouvernement essayent de satisfaire aussi nos attentes dans leurs différents domaines.  »

Caroline Laly, vendeuse de pagnes

« Â Nous attendons toujours la main secourable de la ministre du commerce dans le marché  »
« Â Moi je ne connais rien àla politique. Mon commerce est ma politique et j’essaye de faire en sorte que cela marche. De même, que chaque ministre fasse bien sa politique pour que le pays se développe. Car la mévente qu’il y a actuellement dans le pays ne nous favorise pas la tâche. Il semble que la ministre du commerce était venue entre temps dans le marché, mais elle n’était restée qu’avec les patrons àla Sogéma là-bas. Il faudrait qu’elle fasse quelque chose pour améliorer la situation. Nous souffrons trop dans le marché avec les tracasseries de tickets, d’insécurité et autres. »

Séla Hounsi, vendeuse de fournitures scolaires et divers

« Â Il y en a qu’on voit plus àla télévision que sur le terrain  »
« Â Franchement les femmes ministres, je n’en connais pas assez mais il me semble qu’il y en qui sont plus présentes sur les chaînes de télévision que sur le terrain. Le défi qu’elles ont àrelever àmon avis est de tout faire pour que leur nombre augmente au gouvernement. C’est cela qui va nous prouver qu’elles font du bon travail pour mériter la confiance du chef de l’Etat afin qu’il soit convaincu des capacités des femmes. Nous attendons donc le prochain remaniement pour apprécier. Nous leur souhaitons quand même du courage.  »

Joseph Akanma, conducteur de zémidjan

« Â Les femmes au gouvernement ont intérêt àse montrer àla hauteur de leur responsabilité  »
« Â Les femmes qui sont au gouvernement travaillent, mais ce n’est pas encore ça. Je trouve que le sort de toutes les femmes doit les préoccuper. Elles ont donc intérêt àse montrer àla haute de leur tâche. Il leur faut donner des modèles de réussite sociale àleurs sÅ“urs qui ne comptent que sur les hommes pour vivre. Ma petite fille qui est élève a besoin de savoir que c’est parce que les femmes ministres méritent leur place qu’elles sont au gouvernement et non grâce au favoritisme. Autrement, les femmes ont beau être au gouvernement ou dans d’autres institutions, ça ne changera pas grande chose àla condition féminine.  »

Anselme GLELE (directeur d’entreprise)

« Â â€¦au ministère de la micro finance, la ministre se défend malgré son jeune âge  »
Cela fait effectivement un an, que ces trois femmes ont été nommées par le chef de l’Etat. Mais la question fondamentale est de savoir si après une année de gestion elles ont été àla hauteur de la tâche qu’il leur a été confiée. Tout le monde sait qu’au ministère de la micro finance, la ministre se défend, malgré son jeune âge. A travers les médias, on constate qu’elle est souvent au contact des femmes, en ce qui concerne le prêt des 30.000 francs aux femmes déshéritées. En retour, ces femmes également sont contentes, et la félicitent àtout moment. Cela veut dire que ça marche. On observe qu’elle se bat également pour les jeunes, àtravers l’Agence nationale pour l’Emploi. Ceux-ci arrivent àdécrocher leur premier emploi, ou obtenir des stages payants, dans nos administrations, suivant leurs formations respectives. A propos des ministres de la famille, et celle du tourisme, on ne les sent pas tellement, car la meilleure façon pour nous citoyens d’apprécier les actions d’un ministre est de suivre les médias. Donc elles sont moins médiatisées, ce qui fait qu’on ne peut pas exactement les apprécier après un an de gestion.

Benjamin VOGLOZIN (assistant àla SNAB : Société novelle alliance du Bénin)

« Â Depuis son arrivée dans ce département ministériel, rien ne bouge.  »
Après cette première année de gestion au gouvernement, moi je serai très amère avec la ministre du tourisme. Selon moi, c’est vraiment une erreur que le chef de l’Etat a commise en nommant cette dame. Voilàune dame qui était excellente àson poste de directrice générale de la Loterie nationale du Bénin. Depuis son arrivée dans ce département ministériel, rien ne bouge. On dirait même qu’elle est venue tuer l’élan pris par son prédécesseur. Le chef de l’Etat aurait dà» la laisser àla LNB. Car depuis son départ, la maison ne fonctionne plus normalement. J’en veux pour preuve ….les tickets de la poule aux Å“ufs d’or qui étaient à300 francs sont montés à400 francs. Ce qui fait que les clients ne s’intéressent plus nombreux àcela. L’émission de variété la poule aux Å“ufs d’or est devenue de plus en plus rare. Voilàqu’elle-même dans le gouvernement ne nous démontre pas grand-chose. Moi, personnellement, je voudrais que le chef de l’Etat la ramène ànouveau, àson ancien poste pour le bien être des Béninois. Celle de la micro finance, nous montre chaque jour, qu’elle essaie malgré son manque d’expérience, et son jeune âge qui la compromettent des fois. Mais on sent quand même qu’elle fait un effort pour montrer àla nation béninoise qu’elle est àla hauteur de la tâche qui lui a été confiée. Si elle doit rester jusqu’en 2011 alors on peut beaucoup espérer d’elle.

Olga VISSIN

« Â â€¦.ce n’est pas encore ça, même si il y a certaines d’entre elles qui se battent.  »
Pour moi, c’est déjàun pas de faire l’expérience avec les femmes. Car aujourd’hui nous sommes en train de faire leur promotion. Mais je ne sais pas si c’est parce que les hommes nous ont déjàhabitués àleur gestion, car au niveau des femmes, ce n’est pas encore ça, même si il y a certaines d’entre elles qui se battent. Prenez une femme comme celle du ministère de la Famille …. concernant les sinistrés d’Athiémé, le gouvernement n’a pas manqué de soutenir ces sinistrés. Mais àtravers le ministère de l’intérieur, ce qui est en réalité le rôle du ministère de la famille... Je crois que ce sont des critiques constructives, on veut toujours que les femmes fassent mieux. Ces critiques leur permettront de savoir comment il faut continuer les fois prochaines. C’est seulement ceux qui sont hors de vous qui peuvent vous apprécier dans ce que vous faites. A propos de Réckya Madougou, on voit qu’elle essaie malgré son jeune âge. Tout le monde constate qu’elle donne le meilleur d’elle-même. On leur souhaite bon vent.