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- SOCIETE - IMPLICATION DES CHASSEURS DANS LA LUTTE CONTRE LES BRAQUAGES AU NORD DU BÉNIN : « Nos capacités d’anéantissement des pouvoirs occultes des malfrats font la différence  » (dixit Soulé Mamadou, président intérimaire des chasseurs de la zone Nago)

lundi 26 novembre 2007, par Dignité Féminine

Depuis l’effroyable tentative de braquage du cortège présidentiel et celles dont ont été victimes d’autres autorités, une collaboration entre forces de l’ordre et chasseurs est née dans la zone septentrionale du Bénin.

De passage dans la région, votre canard s’est entretenu avec le chef des chasseurs qui rassure le peuple béninois de leur appui pour plus de quiétude, mais réclame des motos et téléphones mobiles pour mieux agir.

DFH : Pouvez –vous nous faire le point de votre contribution àla lutte contre les braquages sur nos routes ?

SMM : Je voudrais tout d’abord adresser les gratitudes des chasseurs au président de la République. Ensuite, vous faire un peu la genèse de notre implication dans la lutte contre les braquages sur la route.

Suite aux tentatives de braquage du cortège du chef de l’Etat, nous avons été réunis un jour. Et comme on le dit chez nous, l’anecdote suivante est illustrative : vous avez construit votre belle maison qui est envahie par les abeilles. Il vous est alors impossible d’accéder àvotre propre maison. C’était le cas. Le chef de l’Etat, qui a eu de difficultés alors qu’il venait dans sa propre région,chose incroyable ! C’est ainsi que nous les chasseurs, avons pris l’engagement d’apporter notre appui. Pour le faire, nous avons créé 28 postes de sécurité d’au moins 4 chasseurs chacun.

Depuis lors, les braquages réussis sont rares. Nous avons déjàpu déjouer 5 cas de tentatives de braquage. Nous maîtrisons le terrain et connaissons les ‘’portes’’ d’entrée des malfrats. Ces points ont été sécurisés et bénéficient d’une attention particulière. Je fais allusion aux frontières avec le Nigeria qui étaient très perméables aux malfrats.

Dites-nous très concrètement, àpart cette maîtrise du terrain dont vous parlez, qu’apportez-vous de spécial àla lutte en complément aux efforts des agents de sécurité ? (Il se gratte la tête, sourit).

Ce que nous apportons de particulier, c’est nos capacités, forces, ‘’gris-gris’’ d’anéantissement des pouvoirs occultes des malfrats. Les braqueurs sont souvent très armés en matière de pouvoirs occultes. Pour les avoir, il faut être très fort. Et ces forces pour les anéantir, nous chasseurs, nous les avons. Comme preuve, je vous souffle que les trois malfrats que nous avons arrêtés récemment et qui sont actuellement déférés àAbomey nous auraient échappé n’eà»t été notre pouvoir occulte.

Alors qu’on les avait arrêtés, un d’entre eux a disparu mystérieusement de nos mains. ‘’Ossa’’ comme on le dit en Nago. Il a fallu le ramener en chair par l’effet de nos forces. Ce n’est pas donné àtout le monde.

Vous rassurez alors le peuple de votre soutien pour que finissent les braquages sur la route inter-Etat ou du moins de Savè vers le Nord du pays ?

Oui, mais tout est question de moyen. Je remercie le gouvernement pour la considération qu’il a pour nous, les motos ànous offertes ainsi que son appui financier. Mais cela est insuffisant. Nous mobilisons 24 heures sur 24 plus de 120 chasseurs. Nous voudrions des motos en plus, et des moyens financiers pour entretenir les équipes. Pour plus d’efficacité, il faut vite alerter, communiquer rapidement. Il nous faut des téléphones mobiles. Ce sont nos réels besoins.
Encore une fois merci au président de la République.

Honorine H. ATTIKPA

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